« La pénurie totale des locations à Paris se débloque depuis le début de l’année, il y a davantage de logements sur le marché et plus de gens arrivent à se loger intra-muros », estime Marcel Ricard, président de la chambre FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier) d’Île-de-France. Néanmoins « le marché parisien demeure globalement tendu en matière locative et reste à des prix élevés », nuance-t-on chez Gestrim, le deuxième administrateur de biens en France.
« Studette meublée, 12 m2, entièrement équipée, calme et claire. Caution parentale demandée. 440 euros charges comprises. » Des annonces comme celle-ci, trouvée sur un site Internet de petites annonces, illustrent le niveau élevé des prix atteints dans la capitale.
« Nous n’avons pas le sentiment qu’il y ait une hausse de l’offre locative, c’est le statu quo qui l’emporte pour l’instant », juge-t-on chez Gestrim.
À court terme, le groupe, qui propose des résidences aux étudiants, ne prévoit pas de ruée sur les locations de ce type pour la rentrée, car « les jeunes préparent désormais longtemps à l’avance leur installation », mais il table néanmoins sur un maintien de la demande.
« Dès qu’un appartement se libère, il y a beaucoup de personnes qui se manifestent, et les propriétaires en profitent pour augmenter les loyers », confirme M. Ricard.
En province aussi, le marché immobilier ne cesse de grimper, et cela malgré une tendance à la reprise de l’accession à la propriété.
C’est le cas dans la région de Marseille, qui connaît depuis le début de l’année une fièvre bâtisseuse. « Dans les Bouches-du-Rhône, la vente de logements neufs a augmenté de 25 % au premier semestre 2003 », constate Philippe Roux, vice-président de l’Observatoire immobilier de Provence (OIP).
Dans ce département, plus de 2 200 logements neufs ont été livrés depuis janvier, contre 1 500 au premier semestre 2002, soit une hausse de 46 %.
Pour l’OIP, la tendance ne devrait pas s’inverser dans les mois à venir. « Marseille et Aix bénéficient d’une image dynamique. On compte beaucoup d’étudiants qui cherchent à s’installer, mais aussi des salariés et des retraités attirés par le Sud... Tout cela contribue à tirer le marché de façon durable », selon Philippe Roux.
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