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Terrorisme - Le Hezbollah promet de ne pas « laisser impuni » l’attentat de Leylaki Un membre de la Résistance islamique tué à Beyrouth dans l’explosion de sa voiture(photo)

Le Hezbollah a enterré hier l’un de ses militants, Ali Saleh (42 ans), tué samedi dans un attentat, en se promettant « de ne pas laisser ce crime », attribué sans hésitation à Israël, « impuni ».
« Voilà le résultat de la guerre en cours entre la Résistance islamique et l’entité sioniste », a déclaré au cours des obsèques cheikh Mohammed Yazbeck, membre du conseil consultatif du Hezbollah, en s’adressant à la foule qui assistait aux obsèques. « L’assassinat d’Ali Hussein Saleh n’est-il pas un acte terroriste ? »
Le parti intégriste a condamné sans nuances l’attentat. Dans un communiqué, il a souligné que l’assassinat s’est produit « à l’intérieur des terres libanaises » et « dans un lieu densément peuplé ». « Ce crime ne restera pas impuni, a commenté le communiqué du Hezbollah, les résistants ne permettront en aucune façon que l’ennemi sioniste bafoue de si flagrante manière à la sécurité et verse le sang innocent sur le sol libanais. »
Dans les milieux parlementaires et politiques libanais, l’attentat a été vivement condamné.

Marié, père de six enfants
Le village de Brital, dont Ali Saleh était originaire, a enterré hier le militant assassiné, qui était marié et père de six enfants et fort d’une longue expérience de la résistance, puisqu’il avait rejoint les rangs du Hezbollah en 1982, après l’invasion du Liban par Israël.
Les députés Ammar Moussaoui, Ibrahim Bayan et Nader Succar ont marché derrière le cercueil, porté par des camarades du combattant assassiné revêtu de l’uniforme noir du Hezbollah. Des poignées de pétales de fleur et de riz ont été lancées par des femmes vêtues de noir sur la procession, aux cris de « Mort à l’Amérique ».
Dans les faits, Ali Saleh est décédé des suites de l’explosion, à 8 heures du matin, d’un engin piégé dissimulé à l’intérieur de son véhicule, quelques instants après avoir démarré son moteur.
L’explosion s’est produite dans une artère fréquentée de Leylaki, l’avenue Hadi Nasrallah, du nom du fils du secrétaire général du Hezbollah, décédé dans une opération de résistance.
L’homme, présumé être engagé comme chauffeur à l’ambassade d’Iran, a été tué moins d’une minute après avoir mis le contact. La charge, selon la police, était camouflée dans le différentiel de la voiture, une BMW noire. L’ambassade d’Iran, pour sa part, s’est refusée à tout commentaire.
L’engin explosif a déchiqueté le malheureux et grièvement blessé un passant. Le corps de Ali Saleh ayant été coupé en deux par l’explosion, les secouristes ont cru au départ qu’il y avait deux victimes dans la voiture.
Les forces de sécurité ont bouclé le quartier et ont entrepris de rassembler les restes de l’automobiliste, projetés par la force de l’explosion jusqu’aux deuxièmes et troisièmes étages des immeubles proches. Des membres du service d’ordre du Hezbollah, sans armes, ont assisté l’armée libanaise à éloigner la foule des lieux de l’attentat et isoler le secteur.

Vives et rapides réactions
Peu après l’attentat, le Hezbollah a pointé un doigt vengeur en direction de l’État hébreu. « Toutes les indications actuellement à notre disposition prouvent sans l’ombre d’un doute l’entière responsabilité d’Israël dans ce crime haineux », lit-on dans un communiqué de l’organisation. Les autorités israéliennes se sont refusées à tout commentaire.
Pour sa part, le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, a estimé que cet attentat était lié au rôle joué par le Hezbollah pour mettre fin à la longue occupation du Liban-Sud par l’armée israélienne. « Ce jeune homme, a-t-il dit sur la télévision qatariote al-Jazira, fait partie de ceux qui ont joué un rôle essentiel dans la lutte contre l’occupation israélienne, et je pense que cet acte visait délibérément à l’éliminer. »
La chaîne de télévision du Hezbollah a présenté la victime comme un « martyr » et un « combattant » du Hezbollah.
On rappelle que, voici une semaine, le secrétaire général du Hezbollah a menacé de capturer « de nouveaux Israéliens » si les négociations sur un échange des prisonniers avec Israël, qui durent depuis deux ans, n’aboutissent pas.
Le Hezbollah affirme détenir quatre militaires israéliens depuis octobre 2000. Une vingtaine de Libanais sont prisonniers en Israël, la plupart sans jugement, certains depuis plus de 15 ans.
Un ministre israélien, Gidéon Ezra, a toutefois rejeté sur cheikh Nasrallah la responsabilité de l’échec jusqu’à présent des tentatives d’aboutir à un échange de prisonniers.
Le Hezbollah a enterré hier l’un de ses militants, Ali Saleh (42 ans), tué samedi dans un attentat, en se promettant « de ne pas laisser ce crime », attribué sans hésitation à Israël, « impuni ».« Voilà le résultat de la guerre en cours entre la Résistance islamique et l’entité sioniste », a déclaré au cours des obsèques cheikh Mohammed Yazbeck, membre du conseil...