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DEIR EL-KAMAR - Lahoud assiste à la messe, aux côtés de Joumblatt et en présence de Chamoun Sfeir : Pardonner et faire en sorte que le passé ne se reproduise plus

Entre août 2001 et août 2003, la situation a bien changé. La messe d’il y a deux ans, donnée à l’occasion de la fête de Notre-Dame du Mont à Deir el-Kamar, avait été, en partie, à l’origine des rafles dans les rangs de l’opposition dite chrétienne, après l’historique réconciliation entre les maronites et les druzes.
Hier, par contre, l’atmosphère était au beau fixe et si c’est en président que le général Émile Lahoud est arrivé dans le riant village du Chouf, il y a été accueilli en allié et en ami, sous les vivats de la population et les applaudissements des personnalités.
Sous les rayons d’un soleil écrasant, ministres (outre MM. Marwan Hamadé et Abdallah Farhat, il y avait aussi MM. Michel Moussa et Michel Samaha), députés, leaders politiques, hommes de religion et hauts fonctionnaires, l’attendaient, sans compter le patriarche maronite, le cardinal Sfeir, qui devait célébrer la messe, assisté par Mgr Tanios Khoury, évêque de Saïda et Deir el-Kamar. Un peu comme une répétition de l’histoire, mais avec, cette fois, un scénario différent, placé sous le signe de l’entente et de l’apaisement.
Mgr Sfeir a d’ailleurs axé son homélie sur la nécessité de tourner la page du passé, « d’essayer de purifier la mémoire et les consciences et de pardonner, afin de parvenir à la paix durable, seule source de développement et de justice ». S’inspirant du texte de l’Exhortation apostolique, Mgr Sfeir à insité sur le fai que le pasé ne doit pas se répéter, adressant ainsi un message clair, aussi bien aux gens du pouvoir qu’à ceux de l’opposition.
Rien n’est donc venu alourdir l’atmosphère de ce dimanche de fête, à Deir el-Kamar. Si, comme l’a souhaité le patriarche dans son homélie, le passé n’est pas effacé, il n’est plus qu’un mauvais souvenir.
À la tête de son bloc parlementaire auquel ne manquaient que Salah Honein et le ministre Aridi (sans doute pour d’autres raisons) alors qu’Antoine Ghanem était présent, Walid Joumblatt était un hôte de marque, voulant montrer à tous l’importance qu’il accorde à son alliance avec le chef de l’État. D’ailleurs, les deux hommes n’ont pas été avares en échanges amicaux tout au long de la cérémonie, rendant le climat général encore plus chaleureux.
Président de la municipalité de Deir el-Kamar et chef du PNL, mais aussi membre de Kornet Chehwane, M. Dory Chamoun était aussi sur place et sa présence n’est pas passée inaperçue. Même si la plupart des participants, notamment le patriarche maronite qui n’a pas évoqué les questions de l’heure, n’ont pas voulu faire de cette célébration religieuse une rencontre politique, nul ne pouvait ignorer la portée de cet événement.
Certains observateurs y voient déjà la volonté de donner une nouvelle dynamique à la vie politique, notamment entre le pouvoir et l’opposition, mais aussi, peut-être entre les chrétiens et la Syrie, sous l’égide du chef de l’État et avec la bénédiction du patriarche maronite.
Entre août 2001 et août 2003, la situation a bien changé. La messe d’il y a deux ans, donnée à l’occasion de la fête de Notre-Dame du Mont à Deir el-Kamar, avait été, en partie, à l’origine des rafles dans les rangs de l’opposition dite chrétienne, après l’historique réconciliation entre les maronites et les druzes.Hier, par contre, l’atmosphère était au beau...