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HUMEUR Ces festivals fourre-tout...

Au départ, il y avait les prestigieux Festivals de Baalbeck et de Beiteddine. Et puis, l’exemple aidant, sont venus (ou revenus sur scène) ceux de Byblos, de Tyr, Deir el-Qamar et, le dernier-né, celui de Zouk Mikaël. On ne peut que saluer de telles initiatives qui – pour quelques raisons politiques que ce soit – mettent l’art et la culture à la portée du public libanais, ravivent le tourisme et apportent tout simplement une note festive dans la morosité ambiante. Ces rencontres de qualité ont drainé d’autres festivals, suivant la bonne vieille devise libanaise qui voudrait que chacun fasse pareil, sinon plus que son voisin. Ainsi, chaque région, chaque village et même chaque coin de village y va désormais de son festival estival. Personne n’est contre cette prolifération, bien au contraire : plus l’art descend dans la rue, mieux c’est. Mais justement, il ne faut pas qu’il tombe dans le caniveau. Le caniveau des magouilles de quelques notables de province qui, pour redorer leur blason, lancent des festivals aux programmes creux. Comme les conférences sans thèmes, qu’ils inscrivent au calendrier de leurs activités. Lesquelles se bornent le plus souvent à des animations de kermesse : promenades dans les rues du village, stands de nourriture et boissons sur les places, banquets payants, élection de Miss, ou encore messes et processions (on n’a rien contre les messes, mais de là à les inclure au rayon des festivités !)
C’est chose entendue : tous les comités organisateurs n’ont pas les mêmes moyens financiers, ni l’appui des gros sponsors, d’où les différences de niveaux des programmations. À financement réduit, événement de moindre prestige, c’est logique. Mais qu’il y ait spectacle au moins (une pièce de théâtre par exemple), qu’il y ait un apport quelconque qui sorte les habitants de la localité de leur banal quotidien et donne envie aux autres de piquer la trotte jusqu’au village, que le festival est censé faire revivre touristiquement. Ce ne sont certainement pas de piètres activités de municipalité de province en saison morte, comme ces pseudo-conférences, rencontres et tables rondes qui brassent du vide, qui vont donner l’envie aux citadins de faire le trajet.
Alors de grâce, messieurs-dames les organisateurs, prenez un peu au sérieux votre travail et préparez de vrais festivals. Pas nécessairement, on le répète, avec des événements à gros budget, mais tout simplement avec des activités un tant soit peu choisies !
Zéna ZALZAL
Au départ, il y avait les prestigieux Festivals de Baalbeck et de Beiteddine. Et puis, l’exemple aidant, sont venus (ou revenus sur scène) ceux de Byblos, de Tyr, Deir el-Qamar et, le dernier-né, celui de Zouk Mikaël. On ne peut que saluer de telles initiatives qui – pour quelques raisons politiques que ce soit – mettent l’art et la culture à la portée du public...