Rechercher
Rechercher

Actualités

JUSTICE - Le ministre a reçu le major de la promotion 2003 de l’Institut des études judiciaires Tabbarah : La priorité est de redonner aux citoyens confiance dans la magistrature

Bonne moralité, modestie et grande conscience, telles sont les qualités indispensables à la fonction de magistrat, selon M. Bahige Tabbarah. Recevant hier le juge stagiaire Yéhya Ali Ghabboura, major de sa promotion à l’Institut des études judiciaires, le ministre de la Justice a rappelé que le pouvoir judiciaire est l’un des piliers de l’État de droit et de l’État tout court, insistant sur la nécessité d’avoir une justice efficace, indépendante et honnête.
M. Tabbarah a d’ailleurs tenu à rencontrer le jeune juge en présence du directeur général du ministère, M.Omar Natour, des principaux fonctionnaires, notamment Mme Nada Casti et M. Ibrahim Wehbé, ainsi que du conseiller juridique, Me Walid Nakib, afin de montrer l’importance qu’il accorde à la formation des nouveaux magistrats, qui, eux, dessineront la justice de demain. Cette formation était d’ailleurs le principal thème abordé lors de la visite du garde des Sceaux français à Beyrouth, M. Dominique Perben.
Au jeune magistrat, né à Saïda en 1979, M.Tabbarah a commencé par adresser ses félicitations, évoquant au passage le fait que dans la promotion de cette année, il y a 23 jeunes filles et 13 jeunes gens, ce qui annonce une justice de plus en plus féminine. « Quant à la distribution confessionnelle, elle constitue notre dernier souci au sein de la magistrature, car nous nous intéressons bien plus aux compétences des nouveaux membres qu’à leur confession. »
(Contrairement à d’autres administrations où les nominations restent longtemps bloquées, le temps d’atteindre le fameux équilibre confessionnel).
M. Tabbarah a ensuite précisé au nouveau magistrat qu’entrer dans le corps judiciaire est une quasi-vocation. « C’est une fonction noble, sans laquelle il ne peut y avoir d’État de droit. D’ailleurs, le pouvoir judiciaire repose sur la confiance que lui portent les citoyens. Il faut donc les convaincre que les jugements qui émanent des magistrats sont équitables et désintéressés. Il faut rendre la justice rapidement et efficacement mais sans la moindre précipitation. Et notre priorité, à nous, au ministère, est d’œuvrer à rétablir la confiance du citoyen dans la justice de son pays. »
M. Tabbarah a aussi rappelé que la justice au Liban a une vieille tradition de crédibilité. « Il faut faire en sorte de la préserver. C’est pourquoi nous nous adressons à vous, les juges de la relève, afin que vous puissiez approfondir votre expérience, acquérir les qualités indispensables à la fonction, c’est-à-dire la modestie, la moralité et la conscience, afin de pouvoir éviter toutes les pressions destinées à influer sur vos décisions, qu’elles viennent de proches, de collègues ou de gens du pouvoir. »
M. Tabbarah a enfin affirmé que le ministre de la Justice se tient aux côtés de tout magistrat afin de le défendre et de défendre ses jugements s’il respecte la noble tâche qui lui est confiée et sur laquelle repose l’État.
Bonne moralité, modestie et grande conscience, telles sont les qualités indispensables à la fonction de magistrat, selon M. Bahige Tabbarah. Recevant hier le juge stagiaire Yéhya Ali Ghabboura, major de sa promotion à l’Institut des études judiciaires, le ministre de la Justice a rappelé que le pouvoir judiciaire est l’un des piliers de l’État de droit et de l’État...