Prenant la parole à la clôture des travaux d’un séminaire qui s’est tenu le week-end dernier à Deddé (caza du Koura) et qui avait pour thème « Le développement local et le pouvoir des régions », M. Mikati a souligné que « la forte centralisation administrative et politique a constitué l’un des principaux problèmes du Liban d’avant-guerre ». « Tout l’intérêt (du pouvoir central) était axé sur la capitale, au détriment des autres régions, et sur les grandes villes, au détriment des zones rurales, a-t-il déclaré. Cela a débouché sur l’émergence de ceintures de misère qui ont constitué un terrain fertile pour les mouvements radicaux, ce qui a attisé le feu de la guerre. »
M. Mikati a relevé dans ce contexte que les années de guerre ont été marquées par la création de « cantons politiques et communautaires qui se sont formés au détriment de l’État central ». « Chacun de ces cantons a organisé sa propre région sans pour autant s’attaquer au point principal, à savoir le véritable développement local, dans toutes ses dimenssions agricoles, industrielles et commerciales », a souligné le ministre des Travaux publics, qui a rappelé que la décentralisation administrative a constitué l’une des principales clauses de l’accord de Taëf. En conclusion, le ministre a indiqué que le gouvernement s’emploie actuellement à élaborer un projet de loi sur la décentralisation administrative afin de réaliser le développement équilibré « dans les faits et pas seulement en paroles ».
Les plus commentés
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat
Nasrallah : Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre
Autosécurité : Nadim Gemayel veut rouvrir « Les Yeux d'Achrafieh »