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Liban-USA - Le PSNS fait la distinction entre l’ancien Premier ministre et ses partisans Le mouvement de N. Lahoud renvoie dos à dos Aoun et le pouvoir (photo)

L’intervention de l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, à Washington, a continué à susciter tout au long du week-end des réactions indignées, dans les milieux prosyriens, mais aussi dans ceux de l’opposition.
Le chef du Parti syrien national social, Gébrane Areiji, a établi une distinction entre les prises de position du Courant patriotique libre (notamment lors de la partielle de Baabda-Aley) et le général Aoun. Dans une déclaration à Radio-Liban, il a affirmé que « la participation des aounistes à la vie politique ne porte aucune atteinte à la paix civile, contrairement à l’intervention de Michel Aoun à l’étranger ». Et de se demander : « Si le candidat (Hikmat) Dib avait tenu le même langage que le général Aoun à Washington, aurait-il donc eu le nombre de voix qu’il a obtenu ? » « Malheureusement, a-t-il ajouté, les idées modérées proclamées par le candidat Dib lors de sa campagne électorale n’ont rien à voir avec les idées extrémistes prônées par le général Aoun à Washington. »
Par ailleurs, le Mouvement du renouveau démocratique a qualifié l’appui au projet de loi américain concernant la Syrie de « choix stratégique erroné ». Le mouvement présidé par le député Nassib Lahoud a expliqué que « cet appui revient à offrir un service gratuit aux milieux américains hostiles aux arabes ». Le communiqué du MRD relève toutefois une autre « erreur stratégique, qui dure depuis dix ans, que commettent les responsables au pouvoir ». « Ceux-ci fuient en effet leurs responsabilités nationales en omettant d’amorcer un dialogue sincère entre les Libanais et d’appliquer l’accord de Taëf », a-t-il ajouté. Selon le même mouvement, la faute du général Aoun consiste à soutenir un projet de loi « qui n’est pas destiné à l’origine à favoriser la restauration de la souveraineté libanaise. Son but premier est d’exercer des pressions sur la Syrie concernant des dossiers relatifs au conflit arabo-israélien et à la situation irakienne ».
Le communiqué rappelle qu’à ce « radicalisme » s’oppose un autre genre d’« extrémisme qui persiste, et qui consiste pour certains à se prévaloir de bonnes relations avec Damas pour renforcer leurs positions ». D’où, précise le mouvement, la nécessité de mettre en application l’accord de Taëf.
Le député Henri Hélou a estimé, pour sa part, que l’intervention du général Aoun devant une sous-commission de la Chambre des représentants US « va à l’encontre des intérêts du Liban et de la Syrie ». Il s’est étonné du fait que le candidat du CPL à la partielle de Baabda-Aley, Hikmat Dib, n’ait pas mentionné la Syrie dans sa campagne électorale, alors que le général Aoun a prononcé son allocution à Washington un jour après le scrutin.
D’autre part, le député Mohammed Safadi a dénoncé « tout discours politique susceptible de mettre en danger l’entente nationale et le principe de solidarité arabe, dont le partenariat libano-syrien constitue un modèle ».
Devant ses visiteurs à Tripoli, il a ajouté : « De même que nous nous sommes opposés dans le temps aux tentatives de recours à l’étranger, nous condamnons aujourd’hui ceux qui se prévalent de l’appui des États-Unis contre la Syrie. » Selon M. Safadi, « la diplomatie libanaise est aussi responsable de l’absence du Liban auprès des instances internationales et des pôles de décision influents à Washington ». Le député a ajouté : « C’est cette absence officielle qui permet à certains, comme le général Aoun, de tenir un discours que les Libanais rejettent, d’autant plus que toutes les forces politiques du pays conviennent du fait que les relations syro-libanaises sont régies par l’accord de Taëf et par l’accord de fraternité et de coordination entre les deux pays. »
De son côté, l’ancien député Tammam Salam a qualifié de « trahison » l’intervention de Michel Aoun devant le Congrès américain. Ont également condamné cette intervention : l’ancien président du Conseil Rachid el-Solh, le président de la commission parlementaire de la Défense Sami el-Khatib, enfin les députés Mohammed Abdel-Hamid Beydoun et César Moawad.
L’intervention de l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, à Washington, a continué à susciter tout au long du week-end des réactions indignées, dans les milieux prosyriens, mais aussi dans ceux de l’opposition. Le chef du Parti syrien national social, Gébrane Areiji, a établi une distinction entre les prises de position du Courant patriotique libre (notamment...