Le Hezbollah et Israël se sont encore rapprochés d’un accord sur un échange de prisonniers à la suite de déclarations des deux parties faisant état de progrès dans les négociations menées sous médiation allemande. Le succès d’une telle opération constituerait une éclatante victoire morale pour le Hezbollah.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, a dit s’attendre pour le début des vacances juives, à la fin de la semaine prochaine, à de « bonnes nouvelles » au sujet des négociations sur un échange de prisonniers arabes contre un homme d’affaires israélien et les corps de trois soldats détenus par le Hezbollah.
« Il y a des progrès et nous espérons que cela conduira à la libération et à la restitution de ces personnes détenues par le Hezbollah, a déclaré Shalom. Nous espérons tous que d’ici aux vacances nous serons en mesure de rapporter peut-être quelques bonnes nouvelles. »
Le ministre israélien des Affaires étrangères a estimé que le Hezbollah était « sérieux » dans la recherche d’un accord sur un échange de prisonniers avec Israël. « Il apparaît que le Hezbollah a changé sa politique et qu’il est sérieusement prêt à parvenir à un échange de prisonniers », a souligné le chef de la diplomatie aux journalistes.
« S’il est effectivement sérieux dans ses intentions, nous serons bien entendu prêts à aller dans ce sens », a ajouté M. Shalom qui a confirmé la poursuite des contacts en vue d’un accord.
« Phase décisive »
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, affirme de son côté que la médiation allemande entre Israël et son mouvement en vue d’un échange de prisonniers entrait dans une « phase décisive » et qu’elle permettrait aussi la libération de détenus palestiniens.
Le 24 août, Israël a restitué au Hezbollah les cadavres de deux de ses combattants, donnant ainsi le premier signe d’un progrès tangible depuis des années dans la médiation allemande en vue d’un échange de prisonniers.
Selon la presse israélienne, cette médiation est menée par le coordonnateur des services secrets allemands, Ernst Uhrlau.
Le Hezbollah détient depuis octobre 2000 trois soldats israéliens, capturés dans une zone occupée par l’État hébreu aux confins du Liban, d’Israël et de la Syrie, et présumés morts par Israël.
Il détient en outre Elhanan Tanenbaum, homme d’affaires, colonel de réserve de l’armée, que le Hezbollah présente comme un agent du renseignement israélien.
Israël détient de son côté une vingtaine de Libanais, dont deux dirigeants du Hezbollah, Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, enlevés par Israël au Liban, respectivement en 1989 et en 1994.
Quelque 6 000 prisonniers palestiniens sont par ailleurs détenus par Israël.
Discussions
Hezbollah-Hamas
À Beyrouth, entre-temps, le Hezbollah et le mouvement palestinien Hamas se sont rencontrés pour discuter d’un échange de prisonniers avec Israël, ont annoncé les deux groupes.
Mercredi soir, le secrétaire général du Hezbollah a fait savoir qu’il avait rencontré de hauts responsables du Hamas le jour précédent et qu’il avait discuté de la place des prisonniers palestiniens dans cet échange.
« Il y a une discussion concernant les Palestiniens détenus dans les prisons d’occupation, et les efforts déployés par le Hezbollah pour en faire libérer autant que possible lors d’un échange, pour lequel les négociations ont atteint un palier important », avait par la suite annoncé le Hamas, dans un communiqué, sans donner plus de détails.
Incertitude sur le sort
de Barghouthi
Un haut responsable du Hamas a toutefois démenti que son mouvement ait soumis une liste de prisonniers palestiniens qui pourraient être libérés, comme l’avait indiqué plus tôt la radio israélienne, qui avait rapporté que le nom de Marwan Barghouthi, chef du Fateh en Cisjordanie, en faisait partie.
« Pour notre part, nous n’avons suggéré aucun nom, et nos frères du Hezbollah ne l’ont pas fait non plus », a affirmé Oussama Hamdan, qui dirige la branche libanaise du Hamas. Il a ajouté que le nombre de Palestiniens susceptibles d’être relâchés n’a pas été évoqué.
Le secrétaire général du Hezbollah avait précisé auparavant que le Hamas demanderait la libération de Palestiniens, de Jordaniens et de Syriens, ainsi que celle de 15 Libanais, que le Hezbollah réclame depuis longtemps.
Auparavant, à Beyrouth, sayyed Hassan Nasrallah avait déclaré que les négociations sur le nombre de prisonniers qu’Israël relâcherait étaient presque terminées et que les parties étaient sur le point de commencer à dresser une
liste de noms et de critères pour les libérations. « Nous sommes sur le point de terminer la phase concernant le nombre et d’entamer celle sur les noms et les critères », avait déclaré Nasrallah.
Il avait ajouté que le Hezbollah réclamerait que des Palestiniens, des Syriens et des Jordaniens soient libérés au même titre qu’une quinzaine de prisonniers libanais.
Citant des sources liées aux services de sécurité, Radio Israël a confirmé que des discussions étaient en cours pour inclure des prisonniers palestiniens dans l’échange.
Le nom de Marwan Barghouthi aurait notamment été cité lors d’une réunion mardi entre des représentants de groupes radicaux et sayyed Nasrallah, avait ajouté Radio Israel.
Barghouthi est détenu et jugé en Israël pour son implication présumée dans la mort de 26 Israéliens depuis le début du soulèvement palestinien en septembre 2000.
Menaces de Shalom
Ces perspectives n’ont pas empêché le ministre des AE de proférer de nouvelles menaces à l’encontre du Hezbollah. Dans un entretien avec le quotidien koweïtien al-Raï al-Aam publié hier, évoquant la situation au Liban, le ministre israélien s’est demandé « pourquoi le Hezbollah avait multiplié le nombre des roquettes en sa possession après le retrait » d’Israël du Liban-Sud en 2001.
« Je crois que leurs intentions sont belliqueuses. C’est pourquoi nous envisageons d’attaquer ces roquettes à l’avenir », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs affirmé que les « survols aériens du Liban étaient destinés à défendre nos villes et nos frontières du Nord ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, a dit s’attendre pour le début des vacances juives, à la fin de la semaine prochaine, à de « bonnes nouvelles » au sujet des négociations sur un échange de prisonniers arabes contre un homme d’affaires israélien et les corps de trois soldats détenus par le Hezbollah.
« Il y a des progrès et nous espérons que cela conduira à la libération et à la restitution de ces personnes détenues par le Hezbollah, a déclaré Shalom. Nous espérons tous que d’ici aux vacances nous serons en mesure de rapporter peut-être quelques bonnes nouvelles. »
Le ministre israélien des Affaires étrangères a estimé que le Hezbollah était « sérieux » dans la recherche d’un accord sur un échange de prisonniers avec Israël. « Il apparaît que le Hezbollah a changé sa politique et qu’il est sérieusement prêt à parvenir à un échange de prisonniers », a souligné le chef de la diplomatie aux journalistes.
« S’il est effectivement sérieux dans ses intentions, nous serons bien entendu prêts à aller dans ce sens », a ajouté M. Shalom qui a confirmé la poursuite des contacts en vue d’un accord.
« Phase décisive »
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, affirme de son côté que la médiation allemande entre Israël et son mouvement en vue d’un échange de prisonniers entrait dans une « phase décisive » et qu’elle permettrait aussi la libération de détenus palestiniens.
Le 24 août, Israël a restitué au Hezbollah les cadavres de deux de ses combattants, donnant ainsi le premier signe d’un progrès tangible depuis des années dans la médiation allemande en vue d’un échange de prisonniers.
Selon la presse israélienne, cette médiation est menée par le coordonnateur des services secrets allemands, Ernst Uhrlau.
Le Hezbollah détient depuis octobre 2000 trois soldats israéliens, capturés dans une zone occupée par l’État hébreu aux confins du Liban, d’Israël et de la Syrie, et présumés morts par Israël.
Il détient en outre Elhanan Tanenbaum, homme d’affaires, colonel de réserve de l’armée, que le Hezbollah présente comme un agent du renseignement israélien.
Israël détient de son côté une vingtaine de Libanais, dont deux dirigeants du Hezbollah, Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, enlevés par Israël au Liban, respectivement en 1989 et en 1994.
Quelque 6 000 prisonniers palestiniens sont par ailleurs détenus par Israël.
Discussions
Hezbollah-Hamas
À Beyrouth, entre-temps, le Hezbollah et le mouvement palestinien Hamas se sont rencontrés pour discuter d’un échange de prisonniers avec Israël, ont annoncé les deux groupes.
Mercredi soir, le secrétaire général du Hezbollah a fait savoir qu’il avait rencontré de hauts responsables du Hamas le jour précédent et qu’il avait discuté de la place des prisonniers palestiniens dans cet échange.
« Il y a une discussion concernant les Palestiniens détenus dans les prisons d’occupation, et les efforts déployés par le Hezbollah pour en faire libérer autant que possible lors d’un échange, pour lequel les négociations ont atteint un palier important », avait par la suite annoncé le Hamas, dans un communiqué, sans donner plus de détails.
Incertitude sur le sort
de Barghouthi
Un haut responsable du Hamas a toutefois démenti que son mouvement ait soumis une liste de prisonniers palestiniens qui pourraient être libérés, comme l’avait indiqué plus tôt la radio israélienne, qui avait rapporté que le nom de Marwan Barghouthi, chef du Fateh en Cisjordanie, en faisait partie.
« Pour notre part, nous n’avons suggéré aucun nom, et nos frères du Hezbollah ne l’ont pas fait non plus », a affirmé Oussama Hamdan, qui dirige la branche libanaise du Hamas. Il a ajouté que le nombre de Palestiniens susceptibles d’être relâchés n’a pas été évoqué.
Le secrétaire général du Hezbollah avait précisé auparavant que le Hamas demanderait la libération de Palestiniens, de Jordaniens et de Syriens, ainsi que celle de 15 Libanais, que le Hezbollah réclame depuis longtemps.
Auparavant, à Beyrouth, sayyed Hassan Nasrallah avait déclaré que les négociations sur le nombre de prisonniers qu’Israël relâcherait étaient presque terminées et que les parties étaient sur le point de commencer à dresser une
liste de noms et de critères pour les libérations. « Nous sommes sur le point de terminer la phase concernant le nombre et d’entamer celle sur les noms et les critères », avait déclaré Nasrallah.
Il avait ajouté que le Hezbollah réclamerait que des Palestiniens, des Syriens et des Jordaniens soient libérés au même titre qu’une quinzaine de prisonniers libanais.
Citant des sources liées aux services de sécurité, Radio Israël a confirmé que des discussions étaient en cours pour inclure des prisonniers palestiniens dans l’échange.
Le nom de Marwan Barghouthi aurait notamment été cité lors d’une réunion mardi entre des représentants de groupes radicaux et sayyed Nasrallah, avait ajouté Radio Israel.
Barghouthi est détenu et jugé en Israël pour son implication présumée dans la mort de 26 Israéliens depuis le début du soulèvement palestinien en septembre 2000.
Menaces de Shalom
Ces perspectives n’ont pas empêché le ministre des AE de proférer de nouvelles menaces à l’encontre du Hezbollah. Dans un entretien avec le quotidien koweïtien al-Raï al-Aam publié hier, évoquant la situation au Liban, le ministre israélien s’est demandé « pourquoi le Hezbollah avait multiplié le nombre des roquettes en sa possession après le retrait » d’Israël du Liban-Sud en 2001.
« Je crois que leurs intentions sont belliqueuses. C’est pourquoi nous envisageons d’attaquer ces roquettes à l’avenir », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs affirmé que les « survols aériens du Liban étaient destinés à défendre nos villes et nos frontières du Nord ».
Le Hezbollah et Israël se sont encore rapprochés d’un accord sur un échange de prisonniers à la suite de déclarations des deux parties faisant état de progrès dans les négociations menées sous médiation allemande. Le succès d’une telle opération constituerait une éclatante victoire morale pour le Hezbollah.Le ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan...
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