Tollé dans les cercles politiques

Les propos tenus par le général Michel Aoun ont soulevé un tollé dans les milieux politiques et parlementaires. Le député Akram Chéhayeb a bien résumé le sentiment général en affirmant que, devant la sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, l’ancien commandant en chef de l’armée a soulevé « des sujets consensuels auxquels tout Libanais rationnel et modéré est sensible ». « Les propos du général Aoun doivent inciter les Libanais à faire résolument prévaloir le langage du dialogue et de la modération pour interdire à Aoun d’atteindre ses objectifs et de ramener les Libanais aux barricades ». Pour sa part, M. Wadih el-Khazen, citant longuement Raymond Eddé, a rappelé que 2 000 Libanais ont été tués et 5 000 autres blessés, en raison de la « guerre de libération » lancée par le général Michel Aoun contre la Syrie, alors qu’il n’avait pas une chance sur mille de l’emporter, et de sa guerre contre les Forces libanaises, sans compter les dizaines de milliers de Libanais poussés à l’exode et à l’exil.
Le général Aoun oublie qu’il assume la responsabilité d’une grave division du pays et qu’il est impossible de restaurer la souveraineté et l’indépendance en usant d’une rhétorique agressive contre l’État et la Syrie, a ajouté en substance M. Khazen.