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Liban-USA - L’ancien Premier ministre a participé à un débat devant une sous-commission de la Chambre des représentants Aoun : L’occupation syrienne porte préjudice aux intérêts américains

Le général Michel Aoun a participé hier à Washington à un débat organisé par la sous-commission des Relations internationales à la Chambre des représentants US. L’ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, Marc Gainsberg, ainsi que M. Daniel Pipes ont également pris la parole au cours de ce débat qui s’inscrit, rappelle-t-on, dans le cadre de l’examen par le Congrès du projet de loi connu sous le nom de Syria Accountability and Lebanese Sovereignty restoration Act. Ce texte prévoit, notamment, des sanctions contre la Syrie en raison de « son soutien au terrorisme et son occupation du Liban ».
Dans son intervention de cinq pages lue devant les membres de la sou-commission, le général Aoun a violemment pris à partie la Syrie, énumérant cinq facteurs de destabilisation liés à la présence syrienne dans le pays. Soulignant que l’approbation du document sur le Syria Accountability Act aboutira, « pour la première fois, à une politique américaine claire concernant l’occupation du Liban », le général Aoun a affirmé que « pendant 27 ans, la Syrie a joué (au Liban) le rôle de pyromane-pompier ». « Les Syriens attisaient le feu pour pouvoir l’éteindre et justifier ainsi leur occupation », a souligné le général Aoun. L’ancien Premier ministre du cabinet militaire a, d’autre part, indiqué que « l’occupation syrienne a porté préjudice aux intérêts libanais et américains dans cinq domaines ». « L’hégémonie syrienne sur le Liban a, d’abord, transformé ce pays en un champ fertile et un paradis pour le terrorisme, a déclaré le général Aoun. Dans les années 70 et 80, le Liban a été la première victime du terrorisme syrien. Cela explique le fait que la Syrie a été le premier pays à être inscrit, en 1978, sur la liste terroriste du département d’État, avant même que le Hamas ou le Hezbollah n’existent. »
« Deuxièmement, a poursuivi le général Aoun, l’occupation syrienne a mis en place dans le pays un régime fantoche, assimilé à une dictature. Les régimes dictatoriaux sont à la base du fondamentalisme. Le seul moyen d’éradiquer radicalement le fondamentalisme est de répandre la liberté et la démocratie. Or, le processus démocratique au Liban a été saboté. Les élections ont été constamment façonnées sur mesure afin de garantir la mise en place de vassaux de la Syrie. Troisièmement, l’occupation syrienne du Liban est un facteur d’instabilité et a porté préjudice au processus de paix. Ceux qui prétendent que la Syrie est un facteur de stabilité feignent d’ignorer que le Liban n’est devenu instable que sous le poids de l’hégémonie syrienne. »
« Quatrièmement, ajoute le général Aoun, les droits de l’homme ont été systématiquement violés sous l’occupation syrienne. Deux présidents élus qui refusaient de recevoir les ordres des Syriens ont été assassinés immédiatement après leur élection. Des ambassadeurs, des journalistes et des pôles d’influence politiques et religieux qui se sont opposés à la Syrie ont été torturés, kidnappés ou emprisonnés. Cinquièmement, la corruption à grande échelle a dévasté l’économie libanaise. Le régime soumis à la Syrie et ses alliés se sont rendus coupables d’abus de pouvoir. Ils ont accumulé une dette publique s’élevant à plus de 200 pour cent du PIB. »
Le général Aoun a affirmé, en outre, que « le rétablissement de la souveraineté libanaise est une condition sine qua non pour l’éradication du terrorisme ». Et de conclure : « Nous espérons que le régime syrien prendra la bonne décision de retirer ses troupes du Liban car nous souhaitons bâtir avec le peuple syrien des relations étroites et amicales, basées sur le respect mutuel et les intérêts communs des deux peuples. »
Le général Michel Aoun a participé hier à Washington à un débat organisé par la sous-commission des Relations internationales à la Chambre des représentants US. L’ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, Marc Gainsberg, ainsi que M. Daniel Pipes ont également pris la parole au cours de ce débat qui s’inscrit, rappelle-t-on, dans le cadre de l’examen par le Congrès...