Réfugiés Les Palestiniens commémorent le 21e anniversaire du massacre de Sabra et Chatila (photo)

Des centaines de Palestiniens des camps de réfugiés du Liban ont commémoré hier le 21e anniversaire du massacre de Sabra et Chatila, qui avait eu lieu entre le 16 et le 19 septembre 1982.
Pour la troisième année consécutive, une délégation de militants étrangers, en l’occurrence italienne, a participé à un rassemblement à la mémoire des victimes enterrées dans une fosse commune, à l’entrée du camp de réfugiés de Chatila.
Une commission d’enquête officielle israélienne, dirigée par le chef de la Cour suprême Itzhak Kahane, avait jugé, dans un rapport publié le 8 février 1983, l’actuel Premier ministre israélien, Ariel Sharon, ministre de la Défense à l’époque, « personnellement responsable », pour n’avoir pas prévu ni empêché le massacre, estimant qu’Israël portait une « responsabilité indirecte » pour son inaction.
À l’entrée des camps, de jeunes enfants ont ouvert la marche, arborant des portraits d’Ariel Sharon transformé en Satan et Dracula, montrant sa tête coiffée de deux cornes rouges et ses canines allongées et dégoulinant de sang.
Un jeune garçon a ensuite piétiné un des portraits au milieu des applaudissements des manifestants criant « Sharon assassin ».
Le cortège, composé de 500 Palestiniens et de 60 Italiens, parti de Chatila, a terminé sa marche dans le cimetière où une dizaine de vieilles femmes arboraient les photos de leurs proches tués pendant le massacre, alors qu’un membre de la délégation italienne dénonçait « le massacre israélien », exprimant sa solidarité avec les parents des victimes.
Le Hezbollah avait planté des rosiers aux abords du cimetière et posé une stèle à la mémoire des « martyrs ».
À l’issue du massacre de Sabra et Chatila, la Croix-Rouge libanaise a dénombré 460 cadavres, alors que, selon le Comité international de la Croix-Rouge, il y aurait eu deux fois plus de victimes, compte tenu du nombre de disparus. L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) chiffrera pour sa part le nombre des tués à 1 500, au moins.
Par ailleurs, le « Comité d’appui au jugement de Sharon » a organisé une conférence de presse au siège de l’Ordre de la presse, avec la participation du président de l’ordre, Mohammed Baalbacki, du Dr Mohammed Majzoub, président du comité, de Me Chébli Mallat, avocat des familles des disparus, des membres de la délégation italienne et des parents des victimes.