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Diplomatie - Après New York, le ministre des AE se rendra au Vatican, à Moscou puis à Kuala Lumpur Obeid remplacera Lahoud à la tête de la délégation libanaise à la 58e Assemblée générale de l’Onu

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a décidé de ne pas se rendre à New York dans les prochains jours. New York où il aurait dû, le 23 septembre, prononcer un discours au nom du Liban au cours de l’Assemblée générale ordinaire des Nations unies. La représentation libanaise, qui a été avertie de ce changement de programme hier, se chargera d’aviser à son tour le secrétariat général du Palais de verre.
Selon des sources bien informées, le locataire de Baabda aurait estimé que la situation actuelle dans la région n’encourage en rien un tel déplacement, et que les entretiens qu’il pourrait avoir en marge de cette Assemblée risquent de n’être, en aucune façon, productifs.
C’est donc le chef de la diplomatie, Jean Obeid, qui présidera la délégation libanaise qui participera à cette 58e session onusienne. Il s’envolera d’ailleurs demain jeudi pour New York. Le ministre des AE ne prononcera pas le mot du Liban à la date qui était prévue à cet effet, mais au cours du laps de temps qui sera consacré aux chefs de la diplomatie présents au Palais de verre, et qui président leurs délégations respectives.
Le délégué permanent du Liban à l’Onu, Sami Kronfol, a déjà commencé des contacts intensifs visant à préciser la date à laquelle Jean Obeid sera invité à faire son intervention. Un discours au cours duquel il précisera la position officielle de Beyrouth en ce qui concerne l’opération de paix au P-O, ainsi que le dossier irakien. Le locataire du palais Bustros réitérera devant ses auditeurs la demande libanaise visant à mettre un terme à l’occupation américano-britannique. Il exhortera de nouveau les grandes puissances à multiplier les pressions sur Israël afin qu’il se retire des fermes de Chebaa qu’il continue d’occuper, et qu’il paie au Liban les indemnités morales et matérielles qu’il lui doit en raison de ses agressions constantes et de ses violations régulières de la ligne bleue. Des violations qualifiées par le secrétaire général de l’Onu de « provocations ».
Jean Obeid s’emploiera en outre à rappeler l’importance d’un soutien onusien à la reconstruction du Liban et à l’opération de déminage censée le débarrasser des mines israéliennes restantes. Beyrouth demandera à l’Onu de faire pression sur Israël afin qu’il livre la cartographie des champs de mines, toujours en sa possession.
Signalons qu’après son escale new-yorkaise, qui durera près de treize jours, Jean Obeid se rendra au Vatican, où il sera reçu par le pape Jean-Paul II, ainsi que par de hauts responsables du Saint-Siège. Des entretiens que les sources précitées qualifient de primordiaux, au regard du poids de la Cité du Vatican sur le plan international, et de l’importance qu’accorde le pape au Liban et à l’ensemble des Libanais. Le Liban que Jean-Paul II qualifie volontiers de « laboratoire des civilisations » et d’ « exemple pour la coexistence islamo-chrétienne ».
La troisième étape de la tournée de Jean Obeid sera la Russie, où il se rendra vers le 6 octobre, suite à l’invitation officielle que lui avait adressée son homologue russe, Igor Ivanov. L’Irak et le Proche-Orient seront bien évidemment au centre des discussions entre les deux hommes, ainsi que la nécessaire application de la « feuille de route », si l’on veut relancer les négociations israélo-palestiniennes et trouver un compromis. Il est d’ailleurs de notoriété publique que Jean Obeid est un grand admirateur de la diplomatie russe, qu’il souhaite néanmoins plus active au Proche-Orient.
Enfin, la quatrième étape de la tournée du ministre des AE sera Kuala Lumpur, où se tiendra, aux alentours du 11 octobre prochain, la conférence ministérielle de l’Organisation de la conférence islamique. Et c’est le Premier ministre, Rafic Hariri, qui présidera à ce moment-là la délégation officielle libanaise.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a décidé de ne pas se rendre à New York dans les prochains jours. New York où il aurait dû, le 23 septembre, prononcer un discours au nom du Liban au cours de l’Assemblée générale ordinaire des Nations unies. La représentation libanaise, qui a été avertie de ce changement de programme hier, se chargera d’aviser à son tour le...