Production d’ADM, soutien au terrorisme, laxisme à la frontière avec l’Irak Cascade d’accusations américaines contre Damas La Syrie est prête à coopérer, affirme pourtant Chareh (photo)

Faisant fi de la volonté affichée hier par Damas de coopérer, la Maison-Blanche a lancé hier soir une nouvelle offensive contre la Syrie. « Nous avons indiqué clairement à la Syrie ce qu’elle doit faire, que son comportement est inacceptable et qu’elle doit en changer », a ainsi déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche. Il a en outre fait part des inquiétudes américaines concernant la perméabilité de la frontière entre la Syrie et l’Irak et accusé Damas de soutenir des groupes comme le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah. Des accusations également avancées par John Bolton, sous-secrétaire d’État au contrôle des armements, devant les membres du Congrès US réunis pour débattre du Syria Accountability Act, un projet de loi qui vise à « contraindre la Syrie à cesser son occupation du Liban, son soutien au terrorisme et à renoncer à ses armes de destruction massive ». M. Bolton a en outre répété les accusations US, sans cependant avancer de preuves, selon lesquelles Damas développe « un ambitieux programme d’armes chimiques, biologiques et nucléaires ». Plus tôt, la Syrie, visiblement sensible aux pressions de Washington dont les troupes stationnent désormais à ses frontières, avait pourtant fait un geste, Farouk el-Chareh, le ministre des AE, déclarant que Damas était « prêt à coopérer si les demandes US s’avèrent logiques et réalistes ».