Développement - Byblos, Tripoli, Baalbeck, Saïda et Tyr bénéficient d’un prêt de 12 millions d’euros Signature d’un accord entre le CDR et l’Agence française de développement pour la valorisation du patrimoine archéologique

Le Liban a signé hier avec l’Agence française de développement (AFD) une convention de financement de 12 millions d’euros pour un programme de valorisation du patrimoine culturel et de développement urbain. La cérémonie a eu lieu en présence de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, du directeur général des Antiquités, Frédéric Husseini, du président de la municipalité de Tripoli, Samir Chaarani, et du président de la municipalité de Tyr, Abdel Mohsen Hassanein.
Le prêt consenti par l’AFD sur une durée de 15 ans, dont 5 de différé, au taux de 3,5 %, a été signé par le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), Jamal Itani, et le directeur de l’AFD à Beyrouth, Claude Raymond.
Le programme, d’un montant total de 62,6 millions d’euros, vise à créer les conditions d’un développement économique et d’une amélioration des conditions de vie dans les centres historiques de Baalbeck, Jbeil, Saïda, Tripoli et Tyr. Il vise également à préserver les monuments historiques et les sites archéologiques de ces villes, dont deux, Baalbeck et Tyr, sont inscrites par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.
La Banque mondiale a alloué un prêt de 31,2 millions d’euros pour ce programme, qui bénéficie d’une contribution de l’État libanais de 6,5 millions d’euros. Des ressources additionnelles, non encore formellement allouées, devraient provenir du gouvernement italien (10 millions d’euros) et de différentes autres contributions, y compris de mécénat.
Prenant la parole au cours de la cérémonie de signature de la convention, l’ambassadeur de France a notamment souligné que le prêt de l’AFD permettra de créer de nouveaux emplois aux habitants des régions concernées en développant les activités touristiques et commerciales autour des cinq sites historiques susmentionnés. Mettant l’accent sur la coopération qui s’est établie entre les autorités libanaises, la BM et la Banque européenne d’investissement (BEI), M. Lecourtier a évoqué plus particulièrement le cas de Tyr, soulignant qu’il était temps que cette localité redevienne « un centre de rayonnement en valorisant à nouveau son patrimoine historique et touristique ».
Prenant à son tour la parole, le président du CDR a remercié le gouvernement français pour sa contribution à ce projet de réhabilitation des cinq sites archéologiques. M. Itani a rappelé à cette occasion que la France a constamment accordé au Liban, depuis les débuts du CDR, des prêts à des conditions préférentielles en vue d’exécuter divers projets de développement dans le pays.