Rechercher
Rechercher

Actualités

ÉLECTRICITÉ - Le fuel risque de nouveau de manquer Le parquet financier s’apprête à engager des poursuites contre Georges Moawad et 34 autres fonctionnaires de l’EDL

Le procureur général financier Khalil Rahhal a demandé hier officiellement au conseil d’administration de l’EDL l’autorisation d’engager des poursuites contre trente-cinq fonctionnaires de cet établissement, dont l’ancien directeur général Georges Moawad, pour manquement aux devoirs de la fonction et négligence.
Selon une source judiciaire, il s’agit de la suite d’une procédure engagée depuis 2001 contre M. Moawad et les autres fonctionnaires. Le 14 juillet 2001, le parquet financier avait ouvert, à la suite de la publication par l’EDL d’une liste de noms d’hommes politiques qui ne paient pas leurs factures d’électricité, une enquête qui avait conduit les autorités judiciaires à réclamer l’autorisation d’engager des poursuites contre 35 fonctionnaires soupçonnés de négligence.
La demande d’autorisation avait été transmise au ministre de tutelle qui était à l’époque Mohammed Abdel-Hamid Beydoun. Mais un groupe des fonctionnaires mis en cause avait présenté un recours en annulation de cette mesure au Conseil d’État qui leur avait donné raison. Dans son verdict rendu public récemment, le Conseil d’État avait jugé que le ministère de tutelle n’était pas compétent dans ce genre de situation et que l’autorisation doit être donnée par l’EDL du moment qu’il s’agit d’un établissement public autonome.
Parallèlement à la demande adressée hier à l’EDL, le procureur financier a également prié l’Inspection centrale de lui remettre les dossiers des enquêtes qu’elle a menées depuis 1990 au sujet des concessions de trois compagnies d’électricité de Aley-Souk el-Gharb, Nahr Ibrahim et Nahr el-Bared.
Entre-temps, le spectre d’une nouvelle pénurie de fuel et d’un nouveau rationnement du courant électrique est réapparu hier avec la baisse des quantités de fuel dans les centrales électriques alors que le cargo attendu se fait toujours attendre. Le courant électrique commence d’ailleurs à être rationné dans certains centres de villégiatures dans le Metn.

Roucheid el-Khazen contre-attaque
Pour en revenir au dossier judiciaire, l’avocat général près la cour d’appel du Mont-Liban, Raja Hamouche, a reporté à lundi l’audition de l’ancien député Roucheid el-Khazen, soupçonné de détourner le courant électrique. L’ancien parlementaire, lui, a présenté hier un rapport médical expliquant que son état de santé ne lui permet pas pour le moment de comparaître devant le Palais de justice de Baabda.
Dans un communiqué qu’il a publié dans la journée, M. Khazen s’est dit « prêt à entrer en prison pour des causes convenables et non pas à cause de dossiers fictifs montés contre moi ». Réaffirmant qu’il ne possède que 20 % des actions du centre balnéaire Green Beach, de Maameltein, contre lequel un procès-verbal avait été dressé pour vol de courant, il a dénoncé la descente effectuée par les forces de l’ordre dans sa résidence à Kaslik, en compagnie d’un groupe de reporters et de cameramen, « dans ce qui semblait être une coordination parfaite entre certains services de sécurité et médias pour réaliser un reportage télévisé bien étudié ».
Selon M. Khazen, cet événement « vise à régler des comptes personnels » avec lui. « Je me suis habitué à la fabrication de dossiers contre moi, comme les affaires des tentatives d’assassinat du député Mansour Ghanem el-Bone, ou du président de la municipalité de Jounieh ou encore du journaliste Georges Abou Maachar. Si ces dossiers étaient fondés, pourquoi n’a-t-on pas poursuivi les enquêtes jusqu’au bout ?» s’est-il interrogé avant de poser une série de questions « sur les milliards de livres dilapidés à l’EDL et détournés à la banque al-Madina, sur les marchés conclus entre les banques et le Casino du Liban ou encore sur les enquêtes dans l’affaire de l’assassinat de quatre juges à Saïda et de l’agression contre l’épouse de l’ambassadeur Johnny Abdo ».
Il s’est engagé à aider les autorités à élucider ces mystères avant de demander au chef de l’État, le général Émile Lahoud, d’instaurer la justice.
Le procureur général financier Khalil Rahhal a demandé hier officiellement au conseil d’administration de l’EDL l’autorisation d’engager des poursuites contre trente-cinq fonctionnaires de cet établissement, dont l’ancien directeur général Georges Moawad, pour manquement aux devoirs de la fonction et négligence.Selon une source judiciaire, il s’agit de la suite...