Le jeune député metniote, qui s’exprimait aux micros de nos confrères de la LBC, a refusé le terme d’« alliance » avec le chef du PSP, Walid Joumblatt, préférant celui d’« accord » sur un même candidat, celui du consensus. « Nous sommes tout à fait contre les désignations d’office », a-t-il tenu à rappeler, avant de s’arrêter sur l’après-élections. « Notre projet est de conforter l’entente et la réconciliation, quel est le projet de l’autre partie (le camp aouniste réuni autour du candidat Hikmat Dib) ? », s’est demandé Pierre Gemayel.
« Eux qui n’ont pas adhéré à Kornet Chehwane sous le prétexte que leurs revendications vont plus loin que les nôtres, qu’ils nous disent donc où sont passées, dans le cadre de la bataille électorale, leurs demandes de souveraineté nationale. Pourquoi le dossier syrien et la performance du pouvoir ne font également pas partie de leur programme ? », a-t-il asséné. Soulignant qu’il était tout à fait faux que le dossier syrien se décide, comme l’a indiqué le camp aouniste, à Washington. « Le dossier syrien se débat au Liban, les États-Unis n’en ont que faire de nous depuis 1998 », a estimé le député metniote.
Pour Pierre Gemayel, « Henri Hélou n’est pas le candidat du pouvoir et Hikmat Dib n’est pas celui de l’opposition. Comment expliquer la neutralité des FL, du BN, du PNL, et de plusieurs membres de KC ? », a-t-il argumenté, soutenant que le pouvoir se délecte de la situation dans laquelle se débat l’opposition « à cause du comportement de l’autre partie ». Prévenant que « nous allons sortir complètement affaiblis – notamment en tant que chrétiens – après le 15 septembre », il s’est demandé comment le camp aouniste refuse l’appui de Walid Joumblatt à Henri Hélou, « alors que Hikmat Dib lui-même en appelle aux voix du Hezbollah ». Rappelant l’alliance du candidat aouniste avec le parti intégriste lors des dernières élections au sein de l’Ordre des ingénieurs.
Signalons sur un autre plan que Pierre Gemayel a déposé une plainte auprès de la présidence de la Chambre contre un capitaine de la gendarmerie de Gemmayzé, Élias Tok, qui a confisqué, le 10 septembre, les papiers de sa voiture personnelle, que conduisait son chauffeur. « C’est une violation pure et simple de l’immunité parlementaire et de la loi », a indiqué le député du Metn.
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