L’appel des évêques « a sonné le tocsin et mis en évidence les problèmes économiques qui menacent le Liban, sapent les assises de l’État et ébranlent l’union nationale », a ajouté le conseil exécutif de la Ligue maronite dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.
« L’absence de transparence et de justice, ainsi que la corruption omniprésente incitent au désespoir et à la frustration et poussent les Libanais au départ », poursuit le communiqué.
Et de conclure : « Cet appel est la voix de la conscience du Liban, qui ne cherche que l’intérêt de tous les Libanais et leur droit de vivre dignement dans le cadre de l’État de droit et des institutions. » De son côté, le député Antoine Ghanem a estimé que l’appel des évêques est « un véritable cri de douleur qui décrit l’appréhension des Libanais au niveau de la vie quotidienne, de la corruption, de la dilapidation, du chômage et de l’émigration des jeunes ». Prié de commenter le paragraphe de l’appel sur « la tutelle syrienne qui dure depuis 27 ans » et « le respect du voisin », M. Ghanem a répondu que le retrait des forces syriennes du Liban est une « revendication nationale », faisant assumer la responsabilité de leur présence aux « dirigeants libanais qui n’ont rien fait en dix ans, depuis la signature de l’accord de Taëf, pour se débarrasser de cette tutelle ».
« Vous êtes témoins des conflits quotidiens qui opposent les responsables, et la nécessité de l’intervention de Damas pour les réconcilier. La récente visite du général Rustom Ghazalé (chef des services syriens de renseignements au Liban) au Premier ministre n’avait d’autre but que de régler le différend surgi entre celui-ci et le président de la République au sujet de dossiers internes », a conclu M. Ghanem dans une interview accordée à la chaîne de télévision LBC.
De Dimane où il a été reçu par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, le député Nazem Khoury a jugé que l’appel des prélats maronites constitue « un véritable programme que les responsables et les politiciens devraient étudier, car il évoque tous les problèmes dont nous souffrons : corruption, négligence, coupures de courant et privatisation ».
D’autre part, Mgr Sfeir a reçu une délégation de la section estudiantine des Forces libanaises (FL), venue l’informer des détails de l’organisation de la messe qui sera célébrée dimanche prochain à midi, à la basilique Notre-Dame de Harissa, pour le repos de l’âme des martyrs FL.
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