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L’office soumettra aujourd’hui son rapport financier au Conseil des ministres L’EDL craint le pire si des mesures radicales ne sont pas prises rapidement

Le dossier de l’EDL dans ses trois volets technique, financier et judiciaire sera aujourd’hui au centre des débats du Conseil des ministres qui doit notamment plancher sur le rapport financier de l’office qui lui sera soumis par le PDG de l’office, Kamal Hayeck. Le document, le huitième du genre, présente notamment le mécanisme suivant lequel l’EDL pourra obtenir des crédits auprès de la Banque centrale. Conçu en quatre parties, le rapport dresse un bilan de la situation financière, administrative et technique de l’office en insistant sur la nécessité de trouver « des mesures radicales et à long terme » qui lui permettraient de sortir de la crise. Adoptant un ton plutôt alarmiste, le PDG ne manque pas de souligner que plusieurs parmi les recommandations préconisées dans le document avaient déjà été soumises au Conseil des ministres dans le cadre d’un « plan de sauvetage » présenté en février 2002. Le gouvernement, qui pourtant avait adopté ce plan en avril de la même année, n’y avait donné aucune suite, d’où l’aggravation de la situation de l’office qui doit faire face désormais à une pléthore de problèmes financiers et techniques.
Parmi les solutions déjà préconisées par l’EDL, l’indexation de la tarification électrique sur l’augmentation du prix des dérivés pétroliers, une proposition avancée à tour de rôle par les deux sociétés de consultation EDF et Nera. L’office avait également suggéré le renforcement de l’élément humain à travers une politique de recrutement de contrôleurs, d’experts et de cadres qualifiés. Ces deux mesures doivent aller de pair avec une réactivation du suivi judiciaire et le règlement de la situation des concessions, notamment celle de Kadicha qui n’a toujours pas été restituée à l’EDL. Le rapport met en outre l’accent sur la nécessité pour l’ensemble des administrations et organismes publics de payer leurs arriérés à l’office et de trouver une issue à la consommation d’énergie dans les camps palestiniens que l’Unrwa refuse toujours de payer. Autant de mesures qui auraient dû être prises en compte, à la lumière de nombreux rapports et mises en garde de l’administration de l’EDL, souligne le rapport. « Malheureusement, le soutien accordé à l’office, notamment de la part du Conseil des ministres et des organismes compétents, n’a pas été suffisant », ajoute le document, d’où les difficultés de l’office à assurer l’approvisionnement en dérivés pétroliers. Brandissant le spectre d’une coupure générale du courant si entre-temps des mesures « scientifiques, objectives, sérieuses et radicales» ne sont pas adoptées, M. Hayeck rappelle qu’en dépit des « réalisations importantes de l’EDL », celles-ci n’ont pas pu éviter une crise endémique.
Dans un chapitre consacré à la situation financière, le rapport souligne la nécessité d’assurer, dans l’immédiat, le financement nécessaire à l’achat des dérivés pétroliers, et ce « jusqu’à ce que le prix des carburants se stabilise ». Les crédits devraient être assurés par la Banque centrale sur base des articles 91 et 92 du Code du crédit et de la monnaie. Le document attire l’attention sur l’importance d’adopter une fois pour toutes une « tarification claire » qui prendrait en considération la fluctuation des prix des dérivés pétroliers et de reporter, à une date ultérieure, le paiement de la TVA dû par l’EDL au ministère des Finances. L’EDL réclame par ailleurs qu’une solution soit trouvée au refus des municipalités de payer leurs arriérés en plus de dettes précédentes que les autorités locales ont accumulées depuis plusieurs années. L’office exige notamment une subvention pour compenser toutes les exemptions dont ont bénéficié certaines régions depuis 1996, et dont le montant s’élève à près de 911 milliards de LL. Dans un second chapitre consacré aux ressources humaines et à l’administration, le PDG de l’EDL insiste sur la nécessité de pourvoir aux postes vacants au sein de l’office en recrutant un personnel qualifié dont ce secteur a grandement besoin. Évoquant dans une troisième partie la campagne de débranchement entamée « avec succès » depuis quelques semaines, le rapport insiste sur l’importance du suivi sur le terrain et du soutien des forces de l’ordre pour mener à bout cette mission. Enfin et dans une dernière partie, le rapport énumère les projets déjà entamés et dont la finalisation dépend de parties autres que l’EDL, à savoir l’achèvement de la construction du gazoduc qui s’étend entre la Syrie et le Liban, et le lancement du nouveau projet de gazoduc reliant l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban. Sur un autre plan, des sources bancaires ont fait état hier d’une nouvelle proposition de la Banque Libano-Canadienne et la Banque Saradar. Celle-ci consiste à avancer des « crédits » à l’EDL sous forme de factures d’électricité payées trois ans à l’avance par toutes les banques privées, quitte à revoir les comptes à la fin de cette période. L’EDL pourra ainsi bénéficier de nouvelles rentrées qui l’aideraient à surmonter la crise actuelle, parallèlement aux crédits que devrait lui assurer la Banque centrale, assurent ces mêmes sources. Cette initiative a été présentée au gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, qui devrait la soumettre à son tour à l’Association des banques après examen.
Le dossier de l’EDL dans ses trois volets technique, financier et judiciaire sera aujourd’hui au centre des débats du Conseil des ministres qui doit notamment plancher sur le rapport financier de l’office qui lui sera soumis par le PDG de l’office, Kamal Hayeck. Le document, le huitième du genre, présente notamment le mécanisme suivant lequel l’EDL pourra obtenir des...