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Kornet Chehwane : « La mise en place d’un pouvoir alternatif est plus urgente que jamais »

Loin des polémiques de tout genre qui ont opposé certains de ses membres entre eux à l’occasion de la partielle de Baabda-Aley, le Rassemblement de Kornet Chehwane a rappelé hier que sa priorité allait à « l’action pour le rétablissement de la souveraineté nationale et de la libre décision, le rééquilibrage des relations libano-syriennes, pour tourner la page du passé et réaliser la réconciliation, pour la défense des libertés publiques et des droits de l’homme, et l’édification d’un État de droit souverain ». « La mise en place d’un pouvoir alternatif est plus urgente que jamais », a indiqué le Rassemblement. Réuni hier à Kornet Chehwane, sous la présidence de Mgr Youssef Béchara et en présence de tous ses membres à l’exception du chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun, le Rassemblement a estimé qu’il était concerné par la partielle uniquement « parce qu’il est attaché à la vie démocratique, au refus du principe de l’élection d’office et à la préservation de la liberté de choisir des électeurs ». Il a appelé les habitants de Baabda-Aley à participer massivement à l’élection en restant attachés aux constantes nationales définies par le Rassemblement de Kornet Chehwane.
Les participants ont également mis en garde « le pouvoir et ceux qui ont établi leur hégémonie sur les services de renseignements contre toute tentative de falsifier la volonté des électeurs », mettant l’accent sur « le triomphe unanime, au sein de l’opposition, de la logique du changement démocratique par le biais des citoyens sur la logique du rejet du système tout entier ». « Il s’agit d’une transformation positive, qui prouve que le Rassemblement a fait le bon choix concernant sa détermination à réclamer constamment l’application des dispositions de la Constitution », ont-ils indiqué.
Le Rassemblement a par ailleurs rappelé sa volonté d’œuvrer pour la mise en place d’un pouvoir alternatif, exprimée pour la première fois dans un communiqué le 15 mai 2003. « Un pouvoir qui ne serait pas la création d’un autre pouvoir, mais qui découlerait de la volonté libre des Libanais, fondée sur les principes de la démocratie et de la participation, digne de respect et soumis à la loi. Un pouvoir à qui l’on puisse demander des comptes », a souligné Kornet Chehwane.
« Un tel pouvoir constitue une exigence pour que la nation demeure », a-t-il indiqué en faisant le lien avec la vague de changement qui déferle sur le monde arabe. « Le Liban, qui était un pionnier de la modernisation au niveau arabe, va aujourd’hui à contre-courant, sous l’impulsion du pouvoir en place. Ainsi perd-t-il progressivement ses spécificités, qui sont sa formule de coexistence, son pluralisme et sa volonté d’ouverture sur le monde », a-t-il précisé.
« Cet appel à un pouvoir alternatif devient plus urgent que jamais avec l’exacerbation de la crise sociale et économique et l’incapacité des responsables de mettre fin à la corruption qui se répand à tous les niveaux, de l’électricité à l’affaire al-Madina, en passant par le téléphone cellulaire, les carrières, les déchets naturels, le blanchiment d’argent », a estimé le Rassemblement. « Ce auquel nous assistons aujourd’hui comme tentatives de faire assumer aux citoyens la responsabilité de la crise prouve que ce pouvoir n’est plus capable de sortir le pays de la tourmente dans laquelle il est plongé. Le seul souci de ce pouvoir est de trouver les moyens de se renflouer », a-t-il ajouté, en appelant « toutes les parties attachées au salut du Liban à coordonner leur action pour mettre en place un pouvoir doté d’une légitimité et capable de rendre une éthique à l’action politique et de réconcilier le citoyen et l’État ». Le Rassemblement a enfin réclamé la réouverture de la MTV à l’heure où il est question de réformes. « Toute la crédibilité du discours sur la réforme est liée à sa position concernant cette question nationale », a-t-il indiqué, en plaidant en faveur de l’indépendance d’un pouvoir judiciaire affranchi de la tutelle politique.
Kornet Chehwane a enfin condamné l’attentat qui a coûté la vie à l’ayatollah Mohammed Baqer al-Hakim, estimant que l’assassinat du dignitaire religieux était une perte pour « le modèle de coexistence ».
Loin des polémiques de tout genre qui ont opposé certains de ses membres entre eux à l’occasion de la partielle de Baabda-Aley, le Rassemblement de Kornet Chehwane a rappelé hier que sa priorité allait à « l’action pour le rétablissement de la souveraineté nationale et de la libre décision, le rééquilibrage des relations libano-syriennes, pour tourner la page du passé...