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PRÉSIDENCE - Tournée-surprise du chef de l’État dans Beyrouth Lahoud plaide de nouveau pour une action politique dans le cadre des institutions(photos)

Réaffirmant sa détermination à aller jusqu’au bout dans son projet de réforme administrative, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a jugé inadmissible que l’action des responsables soit fondée sur des considérations personnelles. Le président, qui a effectué hier une tournée-surprise sur des chantiers de Beyrouth, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur une affaire de commission qui retarde les travaux de réhabilitation du tunnel Sélim Salam.
Recevant le patriarche arménien-catholique, Mgr Nercès Bedros IX, le chef de l’État a jugé « inadmissible que l’action des responsables soit fondée sur des considérations personnelles et que l’on gèle certains dossiers considérés comme étant conflictuels, en attendant que le différend soit réglé ». « Le système libanais a prévu des cadres de règlement à travers les institutions constitutionnelles que nous avons dynamisées. Tous les sujets sont discutés en Conseil des ministres, à qui revient le mot de la fin. Les réunions du gouvernement seront productives car le cadre du travail est devenu clair, conformément aux lois », a ajouté le chef de l’État, en s’adressant à son hôte.
Mgr Nercès Bedros IX a rendu visite au président à l’occasion de la clôture du deuxième concile de l’Église arménienne-catholique, qui s’était tenu au couvent Notre-Dame de Bzommar, du 26 au 29 août dernier. Il était accompagné des prélats qui avaient pris part aux travaux du concile ainsi que de MM. Serge Ter Sarkissian, député de Beyrouth, et Jacques Tchoukhadarian, ancien ministre. Devant ses visiteurs, le général Lahoud a en outre affirmé que « la consolidation de l’unité interne commande la présence d’un État protégé par les lois et administré par des institutions efficientes et productives, qui seront au service des Libanais et géreront les affaires publiques avec justice et équité, loin de tout clientélisme ». « Les ministères et les administrations publiques sont appelés à assumer leurs responsabilités entières, sans renoncer à leur rôle au profit d’un établissement ou d’un service, ce qui est de nature à paralyser le rôle des administrations », a-t-il ajouté.
Auparavant, le patriarche arménien-catholique avait exposé au président Lahoud les travaux du concile et rendu hommage à ses prises de position.

Les audiences
Plus tard dans la journée, le chef de l’État a reçu la visite de l’ambassadeur de Pologne, Waldemar Markiewicz, qui lui a transmis une invitation de son homologue polonais Aleksander Kwaniewski, à Varsovie.
Il a également accordé audience à l’ambassadeur du Yémen Ahmed Abdallah Bacha, venu lui faire ses adieux à l’occasion de son départ définitif du Liban, avant de conférer avec l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, qui lui a fait part de son prochain départ en Allemagne où il doit participer à un congrès sur la paix mondiale, organisé par l’association San Egidio.
Le général Lahoud s’est aussi entretenu avec l’archevêque grec-catholique du Canada, Mgr Ibrahim Ibrahim, puis avec le nouvel ambassadeur du Liban au Caire, Abdel Latif Mamlouk.

Tournée-surprise
Il y a lieu d’indiquer que les activités du chef de l’État ne se sont pas limitées aux entretiens qu’ils a eus au palais présidentiel. Dans la matinée, il a effectué une tournée-surprise dans les rues de Beyrouth, pour vérifier leur état. Il s’est arrêté au tunnel Sélim Salam, pour s’enquérir des causes du retard des travaux de réaménagement, entamés il y a des mois. Le chantier en cours à l’intérieur du tunnel porte sur le remplacement du système d’aération ainsi que sur l’installation d’un mécanisme de lutte contre les incendies et de deux générateurs.
En interrogeant les responsables du chantier sur les raisons pour lesquelles les ventilateurs censés éviter la pollution au sein du tunnel n’ont toujours pas été mis en place, le président Lahoud a appris qu’une certaine partie cherche à obtenir une commission sur la vente des ventilateurs. Il a aussitôt ordonné l’ouverture d’une enquête et a exigé que les travaux soient terminés avant le délai officiel, fixé au 8 janvier 2004.
Le chef de l’État s’est ensuite rendu à l’hôpital gouvernemental de Beyrouth, à Bir Hassan, où il a pris connaissance de l’évolution du chantier. L’établissement hospitalier est fonctionnel mais il ne peut pas ouvrir ses portes tant que le personnel n’est pas assuré.
Après une visite dans les différents services, le général Lahoud a invité les responsables à se dépêcher à recruter les employés sur base de leurs seules compétence et expérience et à éviter le clientélisme. « Grâce à cet établissement construit et équipé selon les normes internationales, le Liban redeviendra un centre hospitalier pionnier au Moyen-Orient », a déclaré le chef de l’État, jugeant inadmissible un report de la date prévue pour l’ouverture de l’hôpital, en mars 2004.
Réaffirmant sa détermination à aller jusqu’au bout dans son projet de réforme administrative, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a jugé inadmissible que l’action des responsables soit fondée sur des considérations personnelles. Le président, qui a effectué hier une tournée-surprise sur des chantiers de Beyrouth, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur...