Avec l’allocation de nouveaux crédits lui permettant d’acquérir le fuel nécessaire au fonctionnement de ses centrales, l’Électricité du Liban (EDL) s’est empressée d’annoncer la levée du rationnement à Beyrouth et son allégement dans les autres régions du pays.
Reste à savoir si les promesses seront tenues, et pendant combien de temps, l’expérience des Libanais avec l’EDL n’ayant pas toujours été des meilleures.
Quoi qu’il en soit, les contacts se sont poursuivis tout au long du week-end pour s’assurer que la formule de crédit adéquate sera soumise au Conseil des ministres, jeudi prochain pour adoption.
Sur le plan politique, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Ayoub Hmayed, a informé le président de la Chambre, Nabih Berry, des détails de la solution préconisée, alors que l’EDL travaillait en étroite collaboration avec une équipe de travail au ministère de tutelle à la mise au point du mécanisme légal requis par la Banque centrale conformément aux dispositions de l’article 91 du code de la monnaie et du crédit.
Aujourd’hui, M. Hmayed doit rencontrer le Premier ministre, Rafic Hariri, de retour d’un congé en Sardaigne, pour l’informer des derniers développements survenus à ce niveau, pendant que l’EDL poursuit la préparation des rapports administratifs, techniques et financiers requis pour la présentation de la demande de crédit au Conseil des ministres.
L’article 91 du code de la monnaie et du crédit autorise, rappelons-le, le ministère des Finances à demander un prêt directement à la Banque centrale pour le transférer, une fois obtenu, à l’EDL.
De son côté, le président du conseil d’administration de l’Électricité du Liban, Kamal Hayek, a multiplié les réunions, notamment avec les conseillers légaux de l’EDL et l’équipe de travail relevant du ministère de tutelle pour mettre au point les détails du dossier sur base de la situation au sein de son département sur le double plan des finances et du carburant.
La formule adoptée doit en principe être annoncée dans une note adressée par l’EDL au Conseil des ministres par l’intermédiaire de son ministère de tutelle pour obtenir les crédits nécessaires. Le contenu de cette note a déjà été discuté au cours d’un entretien téléphonique entre MM. Hmayed et Hayek.
Par ailleurs, M. Hayek a présidé une réunion des quelque 300 chefs de service et cadres de son département à qui il a donné des instructions très claires quant à la poursuite de la campagne de répression de la piraterie du courant électrique, leur rappelant qu’ils ne sont pas au-dessus des lois.
Il leur a également demandé de s’assurer que les connexions illégales au réseau n’ont pas repris dans les régions déjà inspectées.
Parallèlement, le ministre des Finances, Fouad Siniora, a signé avec le Programme arabe pour le commerce un accord permettant à l’Électricité du Liban de profiter d’un crédit de 25 millions de dollars pour acheter du carburant.
Sur le terrain, un pétrolier a déchargé du diesel oil à la centrale de Deir Ammar après avoir approvisionné, vendredi, celle de Zahrani.
Un autre pétrolier, chargé de fuel oil, est attendu en cours de semaine pour approvisionner les centrales thermiques de Zouk et de Jiyeh.
Trois mois de prison
pour les contrevenants
Sur le plan judiciaire, les tribunaux ont commencé à prononcer des peines à l’encontre des fraudeurs. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les peines allant d’une amende d’un million de livres libanaises à trois mois de prison prononcées contre plusieurs contrevenants dans les régions de Mousseitbé, Zarif et Sanayeh, par le juge unique de Beyrouth, Sami Sader.
C’est également dans ce cadre que s’inscrit une réunion du Conseil supérieur de la magistrature prévue pour demain mardi.
Par ailleurs, l’Électricité du Liban a fait paraître un communiqué annonçant que des poursuites seront engagées contre toute personne qui se connecterait illégalement au réseau de distribution du courant électrique, mettant en garde contre des sanctions pénales encore plus sévères.
« La direction générale de l’Électricité du Liban s’engage envers tous ses abonnés à poursuivre ses efforts en vue de collecter ses dus auprès de tous les Libanais, sans aucune distinction et conformément aux lois en vigueur », conclut le communiqué de l’EDL.
Un tiers de l’endettement
public
Réaliste, le ministre des Finances a estimé que le nouvel emprunt que l’EDL se prépare à obtenir en bénéficiant des provisions de l’article 91 du code de la monnaie et du crédit est « une nouvelle dette que les Libanais auront à supporter ».
« Les prêts consentis à l’Électricité du Liban au cours des deux dernières décennies représentent un tiers de la dette publique », a-t-il ajouté dans une interview accordée à la chaîne de télévision locale LBC.
M. Siniora, qui s’est déclaré sceptique quant au remboursement de cette nouvelle dette, a appelé l’EDL à assurer une meilleure collecte de ses factures.
Rappelons que la dette de l’Électricité du Liban s’élève à trois milliards de dollars américains, avec un déficit annuel estimé à quelque 400 millions de dollars en raison de factures impayées et de centaines de milliers de branchements illicites au réseau de distribution.
Augmentation des heures
de fourniture du courant
L’Électricité du Liban a annoncé samedi l’augmentation des heures de fourniture du courant électrique à l’ensemble des régions libanaises suivant le tableau suivant :
• Beyrouth : 24 heures sur 24.
• Région d’Antélias (Mont-Liban) : 22 heures par jour au lieu de 10 heures.
• Région de Chiyah (Mont-Liban) : 22 heures au lieu de 9 heures.
• Le reste du Mont-Liban : 21 heures au lieu de 9 heures.
• De Saïda jusqu’à la frontière sud, à l’exclusion de la région de Marjeyoun : 20 heures au lieu de 9 heures.
• Békaa-Ouest, Zahlé, Anjar et Marjeyoun : 20 heures au lieu de 8 heures.
• Békaa-Nord : 18 heures au lieu de 8 heures et demie.
• Liban-Nord, dans les régions approvisionnées en électricité par la société Kadisha (Tripoli, Chekka, le Koura, une partie de Zghorta, Ehden et Becharré jusqu’aux Cèdres) : 20 heures au lieu de 11 heures.
• Akkar, Denniyé jusqu’à Kobeyate, Minié, Deir Ammar, Beddaoui, une partie de Zghorta, Batroun et Amchit jusqu’au jurd : 20 heures au lieu de 10 heures.
Reste à savoir si les promesses seront tenues, et pendant combien de temps, l’expérience des Libanais avec l’EDL n’ayant pas toujours été des meilleures.
Quoi qu’il en soit, les contacts se sont poursuivis tout au long du week-end pour s’assurer que la formule de crédit adéquate sera soumise au Conseil des ministres, jeudi prochain pour adoption.
Sur le plan politique, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Ayoub Hmayed, a informé le président de la Chambre, Nabih Berry, des détails de la solution préconisée, alors que l’EDL travaillait en étroite collaboration avec une équipe de travail au ministère de tutelle à la mise au point du mécanisme légal requis par la Banque centrale conformément aux dispositions de l’article 91 du code de la monnaie et du crédit.
Aujourd’hui, M. Hmayed doit rencontrer le Premier ministre, Rafic Hariri, de retour d’un congé en Sardaigne, pour l’informer des derniers développements survenus à ce niveau, pendant que l’EDL poursuit la préparation des rapports administratifs, techniques et financiers requis pour la présentation de la demande de crédit au Conseil des ministres.
L’article 91 du code de la monnaie et du crédit autorise, rappelons-le, le ministère des Finances à demander un prêt directement à la Banque centrale pour le transférer, une fois obtenu, à l’EDL.
De son côté, le président du conseil d’administration de l’Électricité du Liban, Kamal Hayek, a multiplié les réunions, notamment avec les conseillers légaux de l’EDL et l’équipe de travail relevant du ministère de tutelle pour mettre au point les détails du dossier sur base de la situation au sein de son département sur le double plan des finances et du carburant.
La formule adoptée doit en principe être annoncée dans une note adressée par l’EDL au Conseil des ministres par l’intermédiaire de son ministère de tutelle pour obtenir les crédits nécessaires. Le contenu de cette note a déjà été discuté au cours d’un entretien téléphonique entre MM. Hmayed et Hayek.
Par ailleurs, M. Hayek a présidé une réunion des quelque 300 chefs de service et cadres de son département à qui il a donné des instructions très claires quant à la poursuite de la campagne de répression de la piraterie du courant électrique, leur rappelant qu’ils ne sont pas au-dessus des lois.
Il leur a également demandé de s’assurer que les connexions illégales au réseau n’ont pas repris dans les régions déjà inspectées.
Parallèlement, le ministre des Finances, Fouad Siniora, a signé avec le Programme arabe pour le commerce un accord permettant à l’Électricité du Liban de profiter d’un crédit de 25 millions de dollars pour acheter du carburant.
Sur le terrain, un pétrolier a déchargé du diesel oil à la centrale de Deir Ammar après avoir approvisionné, vendredi, celle de Zahrani.
Un autre pétrolier, chargé de fuel oil, est attendu en cours de semaine pour approvisionner les centrales thermiques de Zouk et de Jiyeh.
Trois mois de prison
pour les contrevenants
Sur le plan judiciaire, les tribunaux ont commencé à prononcer des peines à l’encontre des fraudeurs. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les peines allant d’une amende d’un million de livres libanaises à trois mois de prison prononcées contre plusieurs contrevenants dans les régions de Mousseitbé, Zarif et Sanayeh, par le juge unique de Beyrouth, Sami Sader.
C’est également dans ce cadre que s’inscrit une réunion du Conseil supérieur de la magistrature prévue pour demain mardi.
Par ailleurs, l’Électricité du Liban a fait paraître un communiqué annonçant que des poursuites seront engagées contre toute personne qui se connecterait illégalement au réseau de distribution du courant électrique, mettant en garde contre des sanctions pénales encore plus sévères.
« La direction générale de l’Électricité du Liban s’engage envers tous ses abonnés à poursuivre ses efforts en vue de collecter ses dus auprès de tous les Libanais, sans aucune distinction et conformément aux lois en vigueur », conclut le communiqué de l’EDL.
Un tiers de l’endettement
public
Réaliste, le ministre des Finances a estimé que le nouvel emprunt que l’EDL se prépare à obtenir en bénéficiant des provisions de l’article 91 du code de la monnaie et du crédit est « une nouvelle dette que les Libanais auront à supporter ».
« Les prêts consentis à l’Électricité du Liban au cours des deux dernières décennies représentent un tiers de la dette publique », a-t-il ajouté dans une interview accordée à la chaîne de télévision locale LBC.
M. Siniora, qui s’est déclaré sceptique quant au remboursement de cette nouvelle dette, a appelé l’EDL à assurer une meilleure collecte de ses factures.
Rappelons que la dette de l’Électricité du Liban s’élève à trois milliards de dollars américains, avec un déficit annuel estimé à quelque 400 millions de dollars en raison de factures impayées et de centaines de milliers de branchements illicites au réseau de distribution.
Augmentation des heures
de fourniture du courant
L’Électricité du Liban a annoncé samedi l’augmentation des heures de fourniture du courant électrique à l’ensemble des régions libanaises suivant le tableau suivant :
• Beyrouth : 24 heures sur 24.
• Région d’Antélias (Mont-Liban) : 22 heures par jour au lieu de 10 heures.
• Région de Chiyah (Mont-Liban) : 22 heures au lieu de 9 heures.
• Le reste du Mont-Liban : 21 heures au lieu de 9 heures.
• De Saïda jusqu’à la frontière sud, à l’exclusion de la région de Marjeyoun : 20 heures au lieu de 9 heures.
• Békaa-Ouest, Zahlé, Anjar et Marjeyoun : 20 heures au lieu de 8 heures.
• Békaa-Nord : 18 heures au lieu de 8 heures et demie.
• Liban-Nord, dans les régions approvisionnées en électricité par la société Kadisha (Tripoli, Chekka, le Koura, une partie de Zghorta, Ehden et Becharré jusqu’aux Cèdres) : 20 heures au lieu de 11 heures.
• Akkar, Denniyé jusqu’à Kobeyate, Minié, Deir Ammar, Beddaoui, une partie de Zghorta, Batroun et Amchit jusqu’au jurd : 20 heures au lieu de 10 heures.
Avec l’allocation de nouveaux crédits lui permettant d’acquérir le fuel nécessaire au fonctionnement de ses centrales, l’Électricité du Liban (EDL) s’est empressée d’annoncer la levée du rationnement à Beyrouth et son allégement dans les autres régions du pays.Reste à savoir si les promesses seront tenues, et pendant combien de temps, l’expérience des Libanais...
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