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Réactions - Toute la classe politique condamne l’attentat de vendredi à Najaf Cheikh Kabalan : Les chiites du Liban doivent essayer de protéger leurs frères d’Irak

Les chiites du Liban sont encore sous le choc. Dans ce monde en pleine tourmente, ils sont solidaires de leurs frères chiites d’Irak, frappés si durement alors qu’ils viennent de commencer à exister au grand jour. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a lu samedi une prière en hommage au leader assassiné, sayyed Mohammed Baqer al-Hakim, avant de recevoir les condoléances de nombreuses personnes venues spécialement pour cela. Les messages de condamnation, de solidarité et de sympathie se sont aussi multipliés, l’ensemble de la classe politique et religieuse trouvant l’attentat de vendredi à Najaf totalement inadmissible.
« C’est un acte barbare, a d’ailleurs déclaré cheikh Kabalan. C’est le Karbala du siècle, exécuté avec la même lâcheté. Nous devons faire de notre mieux, au Liban, pour protéger nos frères d’Irak, ainsi que la ville de Najaf qui fait partie de nos symboles sacrés ».
Le Premier ministre, M. Rafic Hariri, a aussi vivement condamné l’attentat, estimant qu’il vise à « semer le chaos entre les musulmans et à diviser le peuple irakien ».
De son côté, l’ancien président du Conseil, M. Sélim Hoss, a considéré que les auteurs de cet horrible attentat « ne peuvent être que des ennemis de l’humanité et de l’unité de l’Irak. Ils servent les intérêts des sionistes et des occupants. Il faut, face à cette terrible tragédie, miser sur l’entêtement du peuple irakien à préserver son unité et sur la solidarité des peuples arabes avec leurs frères d’Irak ».
Les ministres Michel Samaha, Marwan Hamadé et Ayoub Hmayed (qui s’est rendu au siège du CSC à la tête d’une délégation du mouvement Amal) ont aussi exprimé leur émotion face à un acte aussi barbare. Le ministre de l’Information a aussi établi un parallèle entre l’assassinat de l’ayatollah Hakim et la voiture piégée placée devant le siège de l’Onu à Bagdad. « Après avoir voulu chasser l’Onu d’Irak, on a voulu détruire l’esprit modéré et ouvert, la possibilité pour les Irakiens de reprendre en main leur destin. Nous ne pouvons qu’être solidaires avec nos frères d’Irak et de Palestine, avec les Arabes et les musulmans qui se battent pour leur souverainté dans un monde meilleur ».

Cheikh Kassem et la
responsabilité des occupants
Le ministre Hamadé a, lui, insisté sur la nécessité de faire face à la tragédie par une plus grande solidarité arabe, afin de préserver l’unité de l’Irak, peuple et territoire.
Quant au secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, il a estimé que les forces occupantes assument une grande responsabilité dans l’attentat de vendredi, appelant à une action commune pour éviter l’effritement de l’Irak. « Il faut que ce crime contre l’humanité serve à ressouder les liens entre les Irakiens pour pouvoir affronter les échéances à venir ».
D’autres personnalités, dont le leader druze, M. Walid Joumblatt, l’ancien Premier ministre, M. Rachid Solh, le député Nasser Kandil et bien d’autres, ont vivement condamné l’attentat, exprimant leur solidarité avec le peuple irakien. Tout le monde était d’accord sur un point, au-delà de l’horreur du drame : ce prélude au chaos est annonciateur du pire pour l’Irak.
Les chiites du Liban sont encore sous le choc. Dans ce monde en pleine tourmente, ils sont solidaires de leurs frères chiites d’Irak, frappés si durement alors qu’ils viennent de commencer à exister au grand jour. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a lu samedi une prière en hommage au leader assassiné, sayyed Mohammed Baqer al-Hakim,...