Liban-Maroc - « C’est un défi lancé à nous tous », affirme Hariri Condamnation unanime des attentats de Casablanca

La condamnation est unanime, dans les divers milieux libanais, des « attentats terroristes » perpétrés vendredi à Casablanca. Des attentats que l’ambassadeur du Maroc Abdel Jalil Fenjiro a qualifiés, dans un entretien accordé à une agence locale d’informations, d’« acte criminel d’envergure, qui porte les traces du terrorisme international », en indiquant que des hommes du groupe el-Qaëda d’Oussama Ben Laden étaient soumis à des interrogatoires et poursuivis en justice depuis plus d’un an.
« Nous avons appris avec peine qu’une série d’attentats terroristes ont pris pour cible la ville de Casablanca et ont fait des dizaines de victimes innocentes », a déclaré le président de la République, le général Émile Lahoud, dans un message adressé au roi du Maroc, Mohammed VI.
« En mon nom propre et au nom du peuple libanais, je vous présente mes condoléances, ainsi qu’aux proches des victimes et au peuple marocain frère. Je suis persuadé que de tels actes condamnables ne pourront pas entraver la marche vers la stabilité et le développement, un objectif que vous vous êtes assigné (...), à travers votre sagesse et vos efforts continuels », a ajouté le chef de l’État.
De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri s’est déclaré « choqué » à la suite des attentats. « C’est un défi lancé à nous tous, un défi visant à entacher l’islam de soupçons et de pratiques violentes et désespérées. Mais nous sommes certains que (...) le Maroc saura relever ce défi et préserver son unité et ses relations avec le monde », a affirmé le chef du gouvernement dans un télégramme adressé au souverain marocain. « Aucun gang, quelles que soient ses motivations ou sa force, ne pourra porter atteinte à la sécurité de la population (...) », a-t-il indiqué.
Le président de la Chambre Nabih Berry a lui aussi adressé un télégramme au roi Mohammed VI et à son homologue marocain Abdel Wahed el-Radi, dans lequel il a condamné les attentats. M. Berry a souhaité au Maroc de traverser la crise et de rester un symbole de stabilité et de développement.
Le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid a également stigmatisé les actes terroristes qui ont visé Casablanca. Dans un télégramme de condoléances adressé à son homologue marocain Mohammed ben Issa, le chef de la diplomatie libanaise a indiqué que « cet acte terroriste, qui a visé des victimes innocentes, est condamné par tous ceux qui croient en les valeurs et en l’humanité d’une religion ». « Il s’agit également d’un acte qui va à l’encontre de toutes les lois divines et positives qui interdisent le meurtre d’innocents », a-t-il ajouté.
Plusieurs députés ont également exprimé leur réprobation au lendemain de l’attentat de Casablanca, parmi lesquels Ali Bazzi et Abbas Hachem.