Mgr Sfeir a d’abord rappelé que le système fiscal est censé être juste et équitable, et que le poids des charges se doit d’être proportionnel à la capacité des contribuables à y participer ; et appelé l’État à prendre en considération, au moment où se décident les montants des différentes taxes, les difficultés auxquelles doivent faire face les agriculteurs. Qui doivent attendre très longtemps, « bien plus longtemps que les autres », pour pouvoir toucher les rentrées qu’ils espèrent – au cas où leurs récoltes ne subissent pas les diverses avanies dont elles ont à pâtir – et disposer ainsi de la somme nécessaire pour payer leurs impôts. Et parce que les agriculteurs sont incapables de régler de hauts taux d’intérêt, ni d’économiser quoi que ce soit, les autorités se doivent d’adopter une politique de crédit particulière, « voire même de mettre sur pied des banques de crédit qui assureraient de tels capitaux pour les agriculteurs à des taux équilibrés ».
Il faudrait aussi, a ajouté le patriarche Sfeir, assurer les productions agricoles, ainsi que les agriculteurs eux-mêmes et leurs familles. Indiquant que le salaire des ouvriers agricoles est inférieur à celui de leurs collègues travaillant dans l’industrie ou les services et appelant les organismes sociaux – notamment la Sécurité sociale – à participer plus activement et plus équitablement à la redistribution du revenu national et à réduire le fossé qui sépare les différentes classes sociales.
Mgr Sfeir a ensuite invité les économistes modernes à trouver « eux-mêmes » un moyen de protéger les prix de la production, sachant néanmoins que l’on ne peut pas, en ce domaine, se priver du contrôle étatique. Mettant particulièrement l’accent sur la concurrence des produits étrangers « qui noient le marché ».
Le patriarche maronite a ensuite demandé que justice soit rendue aux conducteurs de minibus.
Notons enfin que Mgr Sfeir a reçu hier, entre autres, les députés Georges Frem et Nabil Boustany, le président du parti Tadamon, Émile Rahmé, ainsi que le fils de l’ancien chef des services de renseignements syriens à Beyrouth, Ghazi Kanaan, venu lui souhaiter, sans doute au nom de son père, un joyeux anniversaire.
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