S’adressant à la promotion du collège des Antonins, le président Hraoui a souligné que si le Liban ne possède pas de richesses naturelles, il jouit, par contre, d’un autre atout de taille : la connaissance et le savoir. « Le Libanais, a notamment déclaré l’ancien chef de l’État, est connu pour son intelligence et sa capacité d’adaptation. Il constitue le principal capital dont bénéficie le Liban. Le Libanais est parti des montagnes libanaises pour se répandre un peu partout dans le monde. »
Le président Hraoui a mis l’accent, par ailleurs, sur « le rôle indéniable joué par l’Église maronite afin d’éduquer les générations montantes et de leur inculquer des valeurs et des principes ». « L’Ordre des moines antonins, a ajouté le président Hraoui, a été fondé en l’an 1700. Il représente l’un des piliers de l’Église maronite et ses institutions pédagogiques font notre fierté. »
Évoquant le slogan de la cérémonie, « la promotion de la paix », l’ancien chef de l’État a souligné que la paix entre les pays ne peut être fondée que « sur le droit et la justice ».
Le directeur du collège des Antonins, le père Hanna Slim, a souligné de son côté que de par sa situation géographique, le Liban a toujours été un refuge pour les minorités. « Notre collège, a-t-il déclaré, reflète dans sa vie quotidienne le caractère pluraliste de la société libanaise qui regroupe différentes communautés et religions qui s’emploient à respecter les spécificités de chaque composante de la population. »
La cérémonie
de la Sagesse
La nouvelle promotion d’élèves de la Sagesse a placé, quant à elle, sa cérémonie de fin d’année sous le thème « Ensemble... vers la paix ».
L’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a prononcé à cette occasion une allocution dans laquelle il a commencé par rendre un vibrant hommage à M. Salamé. « Vous avez introduit la culture, le savoir et la connaissance au sein du pouvoir, a-t-il déclaré. Il ne saurait y avoir de redressement au niveau du pouvoir sans culture et sans connaissance. »
Mgr Matar a, d’autre part, souligné qu’il ne saurait y avoir de paix sans justice et il ne saurait y avoir de justice « sans pardon ».
Prenant à son tour la parole, l’ancien ministre de la Culture a déclaré qu’« une paix imposée par la force n’est pas une vraie paix ». « La paix véritable à laquelle nous aspirons, a souligné M. Salamé, est celle qui est bâtie sur des relations cordiales, sur la coopération et sur l’établissement de liens culturels et économiques entre les pays. Une telle paix ne peut être édifiée que sur la justice et non sur un équilibre de forces. » M. Salamé a, par ailleurs, souligné que la stabilité ne sera rétablie que par un retour à un équilibre dans les rapports entre les grandes puissances. « La situation actuelle, a-t-il déclaré, est marquée par un unilatéralisme du fait qu’une seule puissance tient les rênes du système international. Nous espérons qu’une telle situation ne durera pas trop longtemps », a conclu l’ancien ministre.
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