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« La “feuille de route” doit être appliquée sans modifications » Solana à « L’Orient-Le Jour » : Tout dépendra de la rencontre Sharon-Bush

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, s’est montré hier optimiste quant à l’issue des négociations israélo-palestiniennes dans le cadre de la « feuille de route », et rappelé que ce document, présenté début mai par le quartette (États-Unis, Russie, Union européenne, Onu), est « très équilibré » et fixe des objectifs clairs et précis pour une paix globale au Proche-Orient.
Dans une interview exclusive à L’Orient-Le Jour, M. Solana a réagi aux réticences israéliennes affichées récemment, en insistant « d’une manière très nette et très directe » sur l’application de la « feuille de route » dans sa version intégrale et sans modifications. « S’il y a des changements, ce sera après un accord entre les Palestiniens et les Israéliens », a poursuivi M. Solana.
Sur ce plan, le diplomate européen a attaché une importance particulière à la rencontre qui se tiendra mardi prochain entre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et le président américain George W. Bush. « La “feuille de route” a reçu le soutien des États-Unis et est conforme au discours du président Bush concernant une paix globale et des relations renforcées entre tous les pays de la région », a déclaré M. Solana. « Je crois qu’il est très difficile de renier ces objectifs et je pense qu’il y a une réelle volonté américaine de faire pression sur M. Sharon et de faire appliquer ce plan de paix », a-t-il ajouté.
Cependant, un membre de l’entourage proche de M. Solana s’est montré moins optimiste. « Nous vivons un moment crucial pour le processus de paix au P-O », a déclaré cette personne, qui a noté que « M. Sharon est habitué à résister aux pressions internationales ». « Je crois que ce sera la mission de la dernière chance », a-t-elle poursuivi.
M. Solana, qui avait rencontré la veille le nouveau Premier ministre palestinien Mahmoud Abbas et le président de l’Autorité Yasser Arafat, a affirmé que ces réunions visaient à soutenir et aider la nouvelle Administration palestinienne « à assumer ses responsabilités afin de bâtir un nouvel État ».
Interrogé par ailleurs sur le refus du Premier ministre israélien de le recevoir, M. Solana a évité de dramatiser l’incident. « Il sera plus important de rencontrer Sharon après sa visite à Washington, alors qu’il me fallait m’entretenir avec M. Arafat qui venait de prendre des décisions cruciales. Il a commencé à partager le pouvoir, a changé la loi fondamentale et il fallait donc l’encourager », a estimé M. Solana. Mais un collaborateur de M. Solana n’a pas caché son irritation face au refus de Sharon. « L’UE a décidé à l’unanimité de la rencontre entre Solana et Arafat. Le Premier ministre israélien a trouvé le moyen de se mettre à dos les 15 membres de l’Union avec tous les risques que cela peut représenter. »
Les responsables israéliens, rappelle-t-on, avaient appelé M. Solana à ne pas s’entretenir avec Yasser Arafat. C’est la première fois qu’un responsable diplomatique occidental de ce rang ne rencontre que des responsables palestiniens alors qu’il vient de traverser le territoire israélien.
Sur un autre plan, M. Solana a nié toute rivalité entre l’Union européenne et les États-Unis dans leurs politiques régionales, surtout après la présentation du plan Powell de « remodelage du P-O » et du plan Bush visant à l’instauration d’un accord de libre-échange dans la région et à la création d’un État palestinien indépendant. « Nous avons été les premiers à proposer un processus pareil dès 1994 à Barcelone », a affirmé le diplomate en référence au partenariat euro-méditerranéen. « Les idées du président Bush suivent et complètent celles de l’UE », a conclu M. Solana.
Propos recueillis
par Roger BARAKEH



La présence syrienne au Liban évoquée avec Assad

Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a affirmé avoir évoqué avec le président syrien Bachar el-Assad, jeudi dernier à Damas, la question du retrait des troupes syriennes du Liban.
M. Assad « a mentionné son intérêt de réfléchir sur la possibilité d’une reprise des négociations israélo-syriennes et israélo-libanaises et s’est montré prêt à coopérer avec les autorités libanaises pour relancer ces pourparlers », a déclaré M. Solana. « Je crois qu’un accord global dans la région ouvrira la voie au règlement de tous les problèmes adjacents », a affirmé le diplomate. M. Solana a par ailleurs déclaré que le président syrien « souhaite avoir des relations profondes avec l’Europe, mais les négociations sur l’accord d’association, ultime étape du processus de partenariat euro-méditerranéen, n’ont pas abouti jusqu’à présent ».
« M. Assad reste néanmoins très intéressé de finaliser ces négociations », a-t-il ajouté.
« Dans ma conversation avec M. Assad, le président syrien s’est montré par ailleurs très intéressé par l’idée de construire un partenariat arabo-européen solide », a-t-il poursuivi.
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, s’est montré hier optimiste quant à l’issue des négociations israélo-palestiniennes dans le cadre de la « feuille de route », et rappelé que ce document, présenté début mai par le quartette (États-Unis, Russie, Union européenne, Onu), est « très équilibré » et fixe des...