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Dossier régional - Pour l’ambassadeur reçu par Hariri, la « feuille de route » est aujourd’hui primordiale Lecourtier : La France ne conçoit pas l’exclusion du Liban et de la Syrie de l’opération de paix(photo)

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a évoqué « en profondeur » avec l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, le ballet diplomatique généré en ce moment par la « feuille de route » et tous ses corollaires, en s’arrêtant particulièrement sur la récente tournée du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, en Israël et en Palestine.
Ainsi, pour l’ambassadeur français, la « feuille de route », « avec ses complexités et ses points négatifs que certains s’emploient à relever, reste malgré tout prépondérante et primordiale en ces temps-là ». Il a réaffirmé qu’elle bénéficie de l’entier soutien de Paris, et de la France en tant que membre de l’Union européenne et de l’Onu. « Nous pensons également que le quartette se doit de peser de tout son poids pour que les dirigeants concernés s’attachent » scrupuleusement à la « feuille de route », a-t-il ajouté. Reconnaissant que cette dernière était sujette à quelques critiques, il a néanmoins affirmé que « ce n’est pas cela l’important ; l’important est qu’elle existe, et qu’elle met l’opération de paix sur les rails ».
Philippe Lecourtier, toujours au sortir du Sérail, a ensuite admis que la question qui se pose désormais d’elle-même au Liban comme en Syrie est la suivante : de quelle manière les pays voisins d’Israël et des Territoires palestiniens pourraient-ils être inclus dans cette « feuille de route », et directement concernés par elle ? Celle-ci « inclut quelques conséquences directes liées aux intérêts du Liban, mais elles sont quelque peu ambiguës. La “feuille de route” n’est certes pas limitée aux points syriens et libanais, mais il n’en reste pas moins que l’on pourrait s’interroger sur la nécessité de la compléter et de l’élargir », dans le sens exprimé avant-hier en Crète par les ministres libanais et syrien des AE, Jean Obeid et Farouk el-Chareh, a souligné l’ambassadeur de France.
Il a ensuite assuré que la France ne peut pas concevoir que le Liban et la Syrie ne soient pas inclus dans une opération de paix au Proche-Orient, « parce que, tout simplement, cette opération échouerait si ces deux pays, dont l’influence sur la situation en Israël et en Palestine est directe, en étaient exclus », a estimé Philippe Lecourtier. « Que faire dans ce cas ? La diplomatie est confrontée à une mission délicat : il est évident qu’il faudrait créer un mécanisme diplomatique pour aboutir à une “feuille de route” pour le Liban et la Syrie. Mais est-ce que ce mécanisme serait indépendant de la “feuille de route”, ou seraient-ils liés ? Je suis incapable d’y répondre, mais il faudrait y réfléchir en profondeur », a admis le diplomate français.
Interrogé ensuite sur le point de savoir si la « feuille de route » sera à l’ordre du jour des réunions du G8 à Évian, il a affirmé qu’il était convaincu que ce sujet serait discuté, notamment en coulisses, « puisque Américains, Russes et Européens font partie » de ce G8, et que le problème est dans tous les esprits. D’autant plus, a-t-il rappelé, que le président américain sera bientôt en tournée dans la région. Il en a profité pour souhaiter une solidarité générale maintenant que le convoi est lancé, grâce à l’acceptation de cette « feuille de route » par les Israéliens (même avec quelques réserves) et les Palestiniens. « Il ne faut pas perdre cette chance, sinon la situation serait catastrophique pour la région, et tout le monde désespérera », a-t-il prévenu.
Notons que le président du Conseil a également reçu l’ancien porte-parole de la Finul, Timor Goksel, puis l’ancien secrétaire général de la francophonie, Boutros Boutros-Ghali, qu’accompagnait l’ambassadeur d’Égypte, Hussein Darrar, ainsi que les membres du Comité de développement de Beyrouth, présidé par le député (haririen) Mohammed Kabbani.
Le Premier ministre, Rafic Hariri, a évoqué « en profondeur » avec l’ambassadeur de France à Beyrouth, Philippe Lecourtier, le ballet diplomatique généré en ce moment par la « feuille de route » et tous ses corollaires, en s’arrêtant particulièrement sur la récente tournée du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, en Israël et en...