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VIE POLITIQUE - Le président de la Chambre n’espère rien de la « feuille de route » puisqu’elle a occulté le droit au retour des réfugiés Berry : Le gouvernement menacé, comme le précédent, de paralysie chronique

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a fait part de sa crainte de voir le gouvernement actuel être atteint de la même paralysie qui avait frappé le précédent cabinet, de le voir perdre tout prestige et toute capacité à appliquer la Constitution et ses préceptes.
Ces craintes, le n° 2 de l’État les a exprimées hier, lors de ses rituels entretiens du mercredi avec les députés, place de l’Étoile. Il ne s’est pas privé non plus de commenter la dernière séance du Conseil des ministres. Ainsi, après avoir pensé, au moment de la formation du cabinet actuel, que les lacunes qui paralysaient l’ancienne équipe semblaient avoir été comblées et qu’il n’y avait donc plus de raisons d’avoir peur des majorités au sein du Conseil des ministres, il s’est demandé pourquoi les dossiers litigieux n’étaient toujours pas soumis à l’arbitrage du vote des Trente.
Au sujet, ensuite, des rumeurs qui avaient circulé autour d’une éventuelle énième médiation de sa part entre le chef de l’État et le Premier ministre afin d’essayer de trouver à chaque problème une solution, Nabih Berry a affirmé qu’il « ne s’était pas mêlé, et qu’il ne se mêlera pas cette fois », à tout cela parce qu’il fait partie de ceux qui avaient souhaité que la formation de l’actuel gouvernement n’obéisse à aucune ingérence autre que celles entrant dans le cadre du Conseil des ministres en tant qu’institution régie par la Constitution.
Ses visiteurs ont également rapporté que le président de la Chambre a estimé que tant que les choses n’en sont qu’à leur début – en ce qui concerne le travail du gouvernement –, il serait fort incongru d’accuser le Parlement de ne pas assumer ses responsabilités.
D’autre part, Nabih Berry a évoqué devant les parlementaires qu’il a reçus hier la visite du coordinateur de l’Onu pour l’opération de paix au P-O, Terje Roed-Larsen, et les souhaits qu’il a exprimés, devant les autorités libanaises, afin que soit facilitée l’adoption par Beyrouth de la « feuille de route ». Des souhaits justifiés, selon le n° 2 de l’État, par le fait que ce plan du quartette fait référence au sommet de Beyrouth et à ses recommandations, avec tout ce que cela inclut comme corollaires, à commencer par la question des volets libanais et syrien.
Le chef du Législatif a ainsi rappelé une nouvelle fois sa conviction selon laquelle la primauté de la sécurité sur le politique ainsi que sur les solutions politiques ne pourrait mener qu’à l’échec de n’importe quelle feuille de route. « Les Libanais sont les citoyens d’une seule et même nation, et les uns ne sont pas les ennemis des autres. Or, personne n’a réussi à mettre un terme à la guerre interne avant d’être arrivé à une entente politique. Que serait-ce lorsqu’il y a dans la balance les droits de tout un peuple, ainsi que des atteintes à l’histoire et à la géographie ? » s’est-il demandé, faisant allusion, bien entendu, au peuple palestinien. « C’est au gouvernement libanais de traiter ce sujet, sauf que je ne vois aucun espoir dans les solutions proposées, lesquelles commencent par un crédit américain en faveur d’Israël : l’annulation du droit au retour », a-t-il en outre estimé.
Et en ce qui concerne les eaux du Wazzani, Nabih Berry a rappelé que le Liban continuera de s’attacher à tous ses droits, demandant à la communauté internationale, et notamment à l’Onu, de ne pas continuer à retarder son appui public aux droits du Liban.
Signalons que le chef du Parlement s’est entretenu hier avec les députés suivants : Ahmed Hbous, Nazih Mansour, Ala’eddine Terro, Abdel-Latif Zein, Jihad Samad, Salah Honein, Anouar el-Khalil, Nader Succar, Nabil de Freige, Samir Azar, Hussein Hajj Hassan, Nasser Kandil, Yassine Jaber, Mohammed Hajjar, Kayssar Moawad, Abdel-Rahman Abdel-Rahman, Massoud Houjeïry, Agop Kassarjian, Serge TerSarkissian, Mohammed Yéhia, Mohammed Berjaoui, Fayçal Daoud, Kassem Hachem, Walid Eido, Élie Aoun, Ghattas Khoury, Wajih Baarini, Mikhaïl Daher, Oussama Saad, Ghazi Zeaïter, Georges Najm, Ali Khalil, Nicolas Fattouche et Fouad es-Saad.
Il a également reçu les ministres Michel Moussa, Khalil Hraoui et Ali Hassan Khalil, l’ancien député Estéphan Doueihy ainsi que l’ancien porte-parole de la Finul, Timor Goksel. Il a enfin présidé, dans l’après-midi, une réunion consacrée à la tenue, les 3 et 4 juin, de la 43e réunion du Conseil de la fédération des parlementaires arabes.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a fait part de sa crainte de voir le gouvernement actuel être atteint de la même paralysie qui avait frappé le précédent cabinet, de le voir perdre tout prestige et toute capacité à appliquer la Constitution et ses préceptes.Ces craintes, le n° 2 de l’État les a exprimées hier, lors de ses rituels entretiens du mercredi avec les...