Camps Le décès d’Abdallah Chraïdi ravive la tension à Aïn el-Héloué (photo)

Le camp de Aïn el-Héloué était de nouveau sous tension, hier, après le décès d’Abdallah Chraïdi, chef du groupuscule islamiste Esbat el-Nour, blessé deux mois plus tôt dans un attentat planifié par le Fateh. Mal soigné, ne pouvant être hospitalisé en dehors du camp, Chraïdi est décédé à l’aube des suites de ses blessures. Il a été inhumé le soir même dans un cimetière de Saïda, dans le but de ne pas exacerber la tension à l’intérieur du camp. Le matin, en apprenant la nouvelle, une poignée de ses partisans ont tiré des rafales en signe de deuil et de colère, ravivant la crainte d’une série de violences semblable à celle qui avait éclaté le 17 mai, après que Chraïdi eut été visé par l’attentat. Le chef du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, avait alors indiqué que son mouvement voulait se débarrasser de Chraïdi, qu’il avait accusé d’être responsable de la mort de plusieurs de ses hommes. Dans un communiqué cité hier par l’AFP, un groupe clandestin se faisant appeler « Jamaat al-Nour » a menacé de se venger de « toute personne qui a trempé dans l’assassinat (de Chraïdi), notamment les deux traîtres Sultan Aboul Aynaïn et Mounir Maqdah », le chef du Fateh dans le camp. Les deux intéressés ont estimé que ces menaces émanaient « d’agents israéliens ».