Tel-Aviv se serait engagé à mettre fin aux violations de la ligne bleue d’ici à deux semaines Beyrouth annonce la fin des survols israéliens, la Finul dément

Une source autorisée au palais Bustros a indiqué hier que le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, avait reçu des indications selons lesquelles le commandement de la Finul avait été informé par Israël qu’il s’engage à cesser les violations régulières de l’espace aérien libanais dans les deux semaines à venir.
« Le commandement de la Force internationale des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué qu’Israël l’avait informé qu’il comptait cesser toutes ses violations de l’espace aérien libanais dans les deux prochaines semaines », a précisé une source autorisée au ministère libanais des AE.
« L’aviation israélienne se contentera de survoler la ligne bleue alors que des ouvriers répareront en certains endroits le grillage » érigé à la frontière internationale, selon cette source. La ligne bleue a été tracée par l’Onu après le retrait israélien du Liban-Sud, en mai 2000.
En soirée, la Finul a démenti avoir transmis au ministère des Affaires étrangères un engagement israélien relatif à un arrêt des violations de l’espace aérien libanais. « La Finul n’a reçu aucune assurance de la part des Israéliens sur le survol de l’espace aérien et n’a envoyé aucun rapport au ministère (libanais) des Affaires étrangères à ce sujet », a indiqué à l’AFP un officier de la force internationale. « Les viols israéliens sont au centre des préoccupations du commandant en chef de la Finul qui les évoquera avec toutes les parties », a-t-il ajouté.
Il convient d’indiquer que certains médias locaux s’étaient fait l’écho ces derniers jours d’efforts déployés par le commandant en chef de la Finul, le général indien Lalit Tiwari, pour obtenir l’arrêt des survols israéliens.
Début avril, Staffan de Mistura, représentant personnel au Liban du secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, avait appelé Israël à cesser ses violations de l’espace aérien libanais qui « exacerbent la tension ». M. de Mistura avait dénoncé « les violations en série par Israël » de l’espace aérien libanais, estimant que « ces violations flagrantes de la ligne bleue ne permettent pas le maintien du calme que toutes les parties concernées ont affirmé souhaiter ».