Ni Calcutta ni sa misère ne sont sur scène. Seuls les préceptes de la religieuse albanaise, prix Nobel de la paix, dictent ces mouvements, ces pirouettes, ces pas de deux, ces pointes, ces entrechats, ces positions zen, ces bonds et ces circonvolutions, transmettant à travers l’épreuve de la danse, métier à la discipline ardue et aux coulisses secrètes, un vibrant message d’amour, de tendresse, de fraternité humaine et de beauté. Étonnant prétexte pour lier les combats, la générosité et la hauteur de la pensée de Mère Teresa, formulée en toute simplicité, avec l’accent ensoleillé de la Brésilienne Marcia Haydée et la souffrance du danseur, cachée avec un art consommé sous le masque de la joie et de la création.
Tableaux magnifiques et singuliers qui font de ce spectacle au métissage original et audacieux un moment d’évasion et de réflexion où Béjart et ses jeunes danseurs apportent l’éblouissante démonstration que la danse peut être autre chose qu’un aimable divertissement.
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