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Actualités

mode enfants Un été tout en blanc(photos)

Jupons, volants, organza, broderies anglaises. La comtesse de Ségur pointe un nez impérissable dans les tendances de la mode «mineurs» de cet été... Les petites filles ont beau lorgner la garde-robe de maman et rêver face aux mules à talons-semelles de quinze centimètres... La mode de cet été les condamne aux réminiscences... Même si les adultes les trouvent mignonnes à croquer, c’est avec réticence qu’elles acceptent les tenues rétro romantiques de l’été 2003...
Mais il faut être juste... Le rétro «mineurs» actuel n’a rien à voir avec celui du passé.
Il s’agit d’un style qui répond à certains critères de jadis mais avec des perfectionnements et à l’allure actuelle.
«Sobriété, coton blanc et souci minimaliste», prêche la créatrice d’une grande griffe «enfants» parisienne, en proposant des vêtements à coupe très bien étudiée, afin d’assurer une allure irréprochable et un maximum de confort.
«Le chic pour enfants, explique-t-elle, consiste dans la sobriété d’un beau coton, une forme pure sans col, sans manches et juste un pli creux pour apporter de l’aisance aux mouvements.»
Voilà donc des robes confortables, sages et pratiques qui habillent sans engoncer ni travestir.
Autre nouveauté introduite par une marque à renom cet été: le cardigan blanc brodé à la main, recouvert entièrement de perles de verre. Coordonné avec un pantalon taille basse et une ceinture en patchwork, il compose une tenue «in» amusante et décontractée.
Qu’en est-il des éternelles «robes à smocks»? Et bien elles se modernisent... Elles se portent en chasubles, dans un style très décontracté, taillées dans des matières légères: voile de coton, lin, soie froissée. Unique sophistication: les boutons de nacre, pour ajouter une note précieuse à l’ensemble...
Côté «romantisme rétro», c’est la marque française Florian qui donne le ton. Tulle et jupons de taffetas pour alimenter les rêves des petites filles mais aussi des matières soyeuses, à condition de donner du volume à la silhouette, question de ne pas passer inaperçues dans le cortège de la mariée...

Le chic à l’italienne
Contrairement à ce qu’on pourrait supposer, la sobriété chez les créateurs italiens pour juniors semble de rigueur cet été.
Des ensembles unis, ton sur ton, ou en dégradés beige et blanc, des tissus damassés, tulles et volants, rubans de soie, employés avec mesure pour égayer.
Pour la première fois dans les annales, une marque italienne lance des tenues «habillées» pour garçons: veste à quatre boutons, soulignée de surpiqûre, façon tailleur, et pantalon droit, bleu foncé. À porter avec une chemise à col ouvert et des tennis de toile bleue aux pieds...
Chez Ralph Lauren, la tendance est d’inspiration américaine. La ligne Polo for Boys est un prototype du style américain: blazer bleu, pantalon beige et chemise rayée.
Pour éclairer l’ensemble, surtout ne pas hésiter dans le choix d’une cravate très haute en couleur, de préférence en soie, à rayures larges marine et turquoise, framboise et mandarine...

Défilés hommes à Milan:
cow-boy sophistiqué

Les collections du prêt-à-porter masculin pour le printemps et l’été prochain, présentées à Milan, ont montré un savant mélange de cow-boys (Gucci, Cerruti, Cavalli) et d’hommes sophistiqués, amateurs de matières douces (Prada, Valentino, Versace).
Chez Gucci, l’inspiration vient du grand ouest américain. Le styliste de la maison, Tom Ford, s’est souvenu qu’il était texan d’origine. Ses modèles arborent le grand chapeau traditionnel de ces contrées, des bottes texanes et des jeans revisités, «classiques», avec plis devant.
Les chemises portent des pièces de cuir. Elles s’ornent parfois de fleurs. L’homme, pas si viril, traîne aussi de grands sacs de cuir souple. L’ensemble est «commercial, mais bien», selon une spécialiste.
Roberto Cavalli offre une version plus chatoyante du cavalier avec pantalon à lacets de cuir, tissus à motif léopard. Le styliste toscan explique s’être inspiré de ses temps libres, «équitation et canotage». Les modèles portent des cuissards pour le bain, des savates de plage au motif léopard.
Côté douceur, on placera Prada. La styliste Miuccia Prada offre un homme moins formel, plus fluide. Le modèle tend à délaisser les costumes assez stricts des collections passées. La cravate se cache en partie sous la chemise, les manches sont remontées sur les poignets.
Prada ose la maille – avec des cardigans, des pulls en V – et s’affirme dans les couleurs. Mais pour Miuccia, point de révolution. Elle continue de se dire «à contretemps», refusant le «jeunisme» ambiant.
Chez Valentino, la mode est à la fois classique, recherchée et décontractée. On note en particulier un débardeur cintré à rayures, sophistiqué, un polo de soie à large échancrure désaxée. Pour la nouvelle collection jeune de cette même maison, baptisée RED, l’inspiration vient de la plage, du grand air, avec pantalons imprimés, coupe-vent et shorts longs.
Versace propose une mode colorée, soyeuse, ethno-chic. Selon la styliste Donatella Versace, ses habits sont à mettre dans un «jet royal» ou bien à Malibu. Plus classique, Gianfranco Ferré travaille l’univers des uniformes qu’il affectionne.

Jean-Paul Gaultier, créateur
chez Hermès


L’enfant terrible de la mode, Jean-Paul Gaultier, iconoclaste par excellence du style bon goût conventionnel, sera «le» créateur d’Hermès.
Après six ans de collaboration avec la prestigieuse maison, le créateur belge Martin Margiela quittera Hermès après le défilé de sa dernière collection, en octobre 2003 (printemps-été 2004), cédant sa place à l’imprévisible traditionnel réformateur du bon goût, Jean-Paul Gaultier...
«Notre choix est dans la nature des choses, a indiqué le président de la maison Hermès, Jean-Louis Dumas. Notre choix pour le prêt-à-porter féminin est fondé sur la créativité et la fantaisie de Jean-Paul Gaultier. Deux atouts formidables pour Hermès, faisant vivre cette élégance dans le mouvement qui caractérise le style de notre prêt-à-porter...»
Pour le créateur, cette assignation ne semble pas changer grand-chose. Hermès est actionnaire dans sa marque depuis quatre ans déjà (1999).
«Je suis très enthousiaste à l’idée de cette nouvelle aventure qui me passionne comme un exercice de style dans le cadre d’une très belle maison, respectueuse d’une certaine tradition, réputée pour sa recherche de l’excellence.» La première collection Gaultier pour Hermès sera pour l’automne-hiver 2005...

Des bijoux du fond des temps

En 1989, un archéologue irakien, le docteur Moussaïm Mahmoud, découvre, sous une des salles d’un palais, trois tombes intactes dans des chambres funéraires voûtées.

Trois princesses y reposent: lyaba, l’épouse du roi Tiglat Phalazar III, la seconde, Molisa Mokhanshat Ninava, la femme d’Assurnazirpal II, et la troisième reste encore inconnue. Les trois reines présumées sont coiffées de diadèmes surmontés de fleurs à longues tiges d’or. Elles sont parées de bagues, de boucles d’oreille et de bracelets. À elles trois, elles totalisent 70 kilos d’or et de pierres précieuses, sans compter les ivoires.
Il s’agit du trésor de Nimrud, ville située sur des plateaux calcaires du nord de l’Irak, à quelques kilomètres au sud de Mossoul. Site archéologique admirable, la cité est mentionnée dans la Bible (Genèse, X.11). Le temple de Nabu gardé par des taureaux ailés occupe une place prépondérante. La ville entre dans l’histoire, bien que plus ancienne, au XIIIe siècle av. J-C, avec le roi assyrien Salamanazar Ier.
354 hectares de murailles, de pyramides effondrées, un temple dédié à la déesse Ishtar, un autre à Nabu, une rue et des maisons privées, mais surtout le palais d’Assurnazirpas II constituent l’essentiel du site. À la mesure de ce grand roi, le palais compte vingt-quatre pièces et deux puits. Moussaïm Mahmoud y a trouvé également des plaques d’or, d’os, de bois et d’ivoire finement sculptées.
Mais ce qui est troublant dans cette affaire, c’est que ces trésors n’ont jamais été montrés à personne dans leur intégralité. D’autre part, ces pièces n’ont jamais été exposées non plus. Jusqu’à la veille de la guerre, le docteur Mahmoud, devenu vénérable vieillard, montrait encore volontiers les tombes qu’il avait découvertes aux visiteurs amateurs ainsi qu’un catalogue de très mauvaises photos, non destiné à la vente, précisait-il. Peu avant cela, le directeur du Musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon avait tenté, entre 1999 et 2002, de préparer une exposition des trésors irakiens à Lyon, mais sans grand succès. Il a juste pu voir une partie des trésors enfouis dans les sous-sols de la Banque de Bagdad où il fut conduit les yeux bandés.
Ainsi, la redécouverte du trésor dans ces mêmes sous-sols de la Banque d’Irak n’est pas vraiment une surprise. Tout le monde savait que les 70 kilos d’or reposaient dans des coffres blindés, en compagnie du fameux trésor des Temples d’Ur. Depuis la mise au jour du fabuleux trésor, un mystère l’entourait. Va-t-il se perpétuer?

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Jupons, volants, organza, broderies anglaises. La comtesse de Ségur pointe un nez impérissable dans les tendances de la mode «mineurs» de cet été... Les petites filles ont beau lorgner la garde-robe de maman et rêver face aux mules à talons-semelles de quinze centimètres... La mode de cet été les condamne aux réminiscences... Même si les adultes les trouvent mignonnes à croquer,...