Coopération - Lahoud a clôturé sa visite officielle à Kiev « Le Liban, berceau des civilisations », affirme le président ukrainien(photos)

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a clôturé hier sa visite officielle à Kiev par un dernier entretien avec son homologue ukrainien, Leonid Koutchma, au Palais des hôtes, en présence du vice-président du Conseil, Issam Farès.
Le président Koutchma a profité de la dernière session des pourparlers pour exprimer sa satisfaction de la réussite de la visite officielle de son homologue libanais en Ukraine, affirmant qu’elle avait servi à « dynamiser les relations amicales entre les deux pays ».
La réunion a également servi l’occasion aux deux hommes de mettre en relief la similitude de leurs positions respectives vis-à-vis de la situation au Proche-Orient et en Afghanistan.
Les deux présidents et M. Farès se sont ensuite penchés sur les moyens susceptibles de relancer les activités de la commission ministérielle conjointe et de poser les assises du mécanisme de mise en exécution des protocoles signés entre les deux pays.
Le président Koutchma a informé ses deux interlocuteurs que la décision de son pays de participer à une force chargée de rétablir la paix en Irak et de contribuer à la reconstruction de ce pays s’inscrit dans le cadre de l’attachement de l’Ukraine à assister les régions en proie à des conflits armés partout dans le monde, comme c’est le cas au Liban-Sud et dans plusieurs pays d’Afrique.
Par ailleurs, les présidents Lahoud et Koutchma ont réaffirmé leur soutien au rôle primordial réservé aux Nations unies dans l’application des résolutions internationales, surtout au Proche-Orient.
À l’issue de ce dernier entretien, M. et Mme Koutchma ont fait leurs adieux à leurs hôtes au Palais des hôtes. Le président Lahoud, son épouse et M. Farès se sont alors dirigés vers l’aéroport d’où l’avion présidentiel a décollé à midi en direction de la France où le chef de l’État se rend en visite privée.
Avant son départ d’Ukraine, le président Lahoud avait tenu une conférence de presse, dans laquelle il a insisté sur l’importance des relations libano-ukrainiennes et sur la nécessité de mettre en exécution tous les accords signés entre les deux pays.
« J’ai pu constater, à travers nos entretiens, l’attachement de l’Ukraine à accorder la priorité à ses relations avec le Liban, surtout dans les domaines de l’économie, du commerce et du développement », a déclaré le chef de l’État qui a également adressé ses remerciements à M. Koutchma pour « le rôle privilégié du contingent ukrainien au Liban-Sud au niveau du déminage » des territoires évacués par Israël.
« L’Ukraine est attaché à une solution juste et globale du conflit israélo-arabe, conformément aux résolutions des Nations unies et aux principes de la conférence de Madrid, notamment celui de la terre contre la paix. »
Mardi, le président Lahoud et la délégation officielle libanaise qui l’accompagne ont été les hôtes à dîner du président Koutchma au palais Marinsky (le Palais des hôtes) à Kiev.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le président ukrainien a rappelé sa dernière visite officielle au Liban qu’il a qualifié de « berceau des civilisations » et de « perle de la Méditerranée ».
« Nous estimons à leur juste valeur les problèmes auxquels le Liban fait face et nous essayons de l’aider à les résoudre. L’Ukraine contribue efficacement au règlement du conflit au Proche-Orient. Les initiatives de paix que j’ai proposées lors de ma récente tournée en Syrie, en Jordanie et au Liban, s’inscrivaient toutes dans ce cadre. Ce n’est pas par hasard que le congrès international de soutien à la paix au Proche-Orient s’est tenu à Kiev sous l’égide des Nations unies et que les militaires ukrainiens se trouvent pour la troisième année consécutive au Liban-Sud où ils procèdent à des opérations de déminage », a-t-il ajouté.
À son tour, le président Lahoud s’est félicité du développement des liens qui unissent les deux pays et a adressé ses remerciements à l’Ukraine pour son appui à « nos droits légitimes ».
« Aucune solution du conflit proche-oriental n’est viable si elle ne se base pas sur le respect de la légitimité internationale, car aucune force au monde ne peut imposer sa logique au droit », a déclaré le chef de l’État. « Nous condamnons les tentatives d’Israël d’exploiter certains événements pour justifier le recours à la violence et pour se dédire des engagements que lui impose son appartenance aux Nations unies, au même titre que nous condamnons le terrorisme qui vise l’humanité », a ajouté le président Lahoud.