Berry critique les médiations US et prône une stratégie pour la gestion de l’eau

Le chef du Parlement, Nabih Berry, a mis l’accent hier sur la nécessité de mettre en place une stratégie pour la gestion de l’eau, invitant Israël à cesser de convoiter les eaux libanaises.
Lors de la cérémonie annuelle organisée par l’Association des amis d’Ibrahim Abdel Aal – ancien président de l’Office des eaux du Litani et grand défenseur du droit du Liban en matière de ressources hydrauliques –, M. Berry a appelé les responsables à suivre l’exemple de cet homme en adoptant un plan hydraulique national fondé sur les techniques modernes. Évoquant « l’étroitesse de vision » qui a prévalu notamment pour ce qui est des investissements dans ce secteur, il a relevé que « la justice sociale ne peut être réalisée en dehors d’un développement équitable ».
« Depuis 1950, et plus précisément depuis 1953 dans le cas du Liban, les États-Unis n’ont jamais effectué une médiation honnête en ce qui concerne la question de l’eau », a affirmé le chef du Législatif. Il a en outre indiqué que tous les projets qui ont déjà été présentés par eux, depuis le projet de Merdoch Macdonald’s au projet Johnston, en passant par la dernière délégation envoyée dans le cadre de l’affaire Wazzani, toutes ces initiatives visaient à « servir les intérêts d’Israël ». M. Berry a en outre estimé qu’un des objectifs de la guerre américaine contre l’Irak était de mettre la main sur les ressources pétrolières du pays, « alors que les Israéliens convoitaient l’eau, en cherchant à étendre la frontière de l’État hébreu jusqu’à l’Euphrate ».
Par ailleurs, le chef du Parlement a plaidé en faveur d’un retour aux principes de la conférence de Madrid, sur base desquels le processus de paix israélo-arabe avait été engagé.
Cité par ses visiteurs, M. Berry a estimé que « la feuille de route » n’est pas viable, et qu’elle peut à tout moment s’effondrer « en raison de la politique agressive israélienne, en contradiction avec tous les principes de la paix ».