Rechercher
Rechercher

Actualités

Opinion Mœurs, libération et provocation


Le mot libération connaît une vogue jamais égalée durant ces deux siècles, même au siècle dit « des Lumières ». Cette expression s’applique notamment à la libération des mœurs proclamée comme une doctrine par les « soixante-huitards ».
L’apogée fut le dernier dimanche de juin, où les homosexuels se sont livrés, à travers les continents et au-delà des mers, à leurs manifestations triomphalistes, sinon triomphales, avec une couverture médiatique mondiale sans précédent.
Mais revenons aux sources. Qu’est-ce qu’un homosexuel ? Quelle est sa valeur d’homme, quels sont ses titres de gloire, ou – inversement – quelles sont les persécutions endurées jadis, dont il peut se prévaloir pour venir, aujourd’hui même, étaler ses mérites devant l’ensemble de la communauté humaine ?
Tout d’abord, jusqu’au début du XXe siècle, l’acte de l’homosexuel était considéré comme un acte contre nature, et même sanctionné dans certains cas. Mais aujourd’hui, même de hauts fonctionnaires confessent publiquement leurs pratiques en fait de mœurs, avec une ostentation que n’ont pas d’autres vivant en union libre. Certains sont allés jusqu’à dire qu’ils doivent leur succès à leur « transparence » consistant à ne pas avoir caché leurs mœurs au public.
On peut dire, au stade actuel, que personne n’a rien à envier à personne.
Or, chose paradoxale, c’est justement lorsque la tolérance a atteint un niveau proche du laxisme et de la permissivité, que les homosexuels ont commencé à prendre tapageusement une attitude revendicative et à réclamer âprement leur reconnaissance « en tant que tels ».
En tant que quoi ? Allez comprendre !
Pourquoi, alors, les couples non mariés, ou ceux qui vivent en union libre, n’iraient-ils pas manifester sur les boulevards avec autant de triomphalisme et demander à la société humaine de les « reconnaître » ? Nous sommes ici amenés à évoquer le célèbre discours d’Alexandre Soljénitsyne Le Déclin du courage prononcé à Harvard en 1978 à la rentrée de l’année universitaire. Dénonçant la pratique de la liberté d’une façon débridée, il commentait ainsi : « Il est proclamé “qu’on a le droit de tout savoir”. Or, moi, j’ai aussi “le droit de ne pas savoir”. J’ai le droit de ne pas être confronté à l’étalage des diverses laideurs, de pas être agressé par les affiches de dimensions démesurées, que je n’ai pas demandé à voir, et qui blessent mon sens de la beauté et dérangent le cours de ma réflexion » (citation de mémoire, le livre étant épuisé).
Et puisqu’il est question de « droit », rappelons que le Code Napoléon réprimait (réprime-t-il toujours ?) l’outrage aux bonnes mœurs. Si ce texte de droit positif a cessé de sévir, est-ce que la notion de respect des sentiments des gens doit complètement disparaître ? Et les gardiens de l’ordre public sont-ils mutés en simples spectateurs plutôt indulgents ? Ces marées de manifestants qui se sont rendus maîtres des voies de communication ne relèvent-elles pas d’un prosélytisme obvie et ne constituent-elles pas un appel au public de faire partie de ces groupements qui s’offrent en spectacle obligé, qui se montrent si « gays » et si heureux dans leurs ébats ostensibles, avec leurs costumes extravagants et leurs travestis de carnaval ? Et là, il faut relever le comportement des médias, lesquels, dans une conception déviée du devoir d’informer, se sont fait les propagandistes du monde des homosexuels. Nous nous expliquons : il est incontestable que l’information a le devoir de mentionner un événement d’une certaine importance. Elle ne peut pas passer sous silence des manifestations comme celles de ce fameux dimanche de juin. Mais, de là à occuper une large partie du bulletin des nouvelles de 20 heures, il y a une énorme distance. Or, sur tous les canaux, les présentateurs ont donné avec complaisance une place disproportionnée aux manifestations homosexuelles, ne nous faisant grâce d’aucune des grandes capitales du monde. Ces bulletins de nouvelles ont réussi à écœurer les téléspectateurs, tout en leur donnant le sentiment « qu’ils sont dépassés », et qu’ils n’ont qu’à se soumettre à l’« événement », comme s’il ne restait pas dans le pays des jeunes qui, ce même dimanche, se dont donnés aux activités sociales et caritatives : hospices visités, vieillards invités, patronages dans les écoles populaires, scoutisme, etc. Si ces responsables, dont plusieurs camarades ont été de véritables héros de l’information dans les plus dangereuses régions du monde, et qui ont sacrifié leur vie au service de la vérité, rentraient en eux-mêmes, ils réaliseraient l’impact regrettable de la publicité donnée à des événements qui ne font pas honneur à l’homme.
Albert SARA
Le mot libération connaît une vogue jamais égalée durant ces deux siècles, même au siècle dit « des Lumières ». Cette expression s’applique notamment à la libération des mœurs proclamée comme une doctrine par les « soixante-huitards ».L’apogée fut le dernier dimanche de juin, où les homosexuels se sont livrés, à travers les continents et au-delà des mers, à...