La plupart des nouveaux ambassadeurs ont exprimé l’espoir que les réactions négatives à leur nomination cesseront d’être exprimées. Ils ont souligné la nécessité de renoncer à « la rengaine » du déséquilibre communautaire en Europe ou ailleurs, en mettant l’accent sur le fait qu’un diplomate représente le Liban et non pas la communauté à laquelle il appartient et que c’est sur cette base qu’il est formé à partir du moment où il intègre le corps diplomatique.
De nombreux ambassadeurs se sont dit étonnés du discours confessionnel de « certains hauts responsables, qui pensent que les droits de la communauté à laquelle ils appartiennent ne peuvent être sauvegardés que si un ambassadeur parmi leurs coreligionnaires est nommé dans une capitale déterminée, et qui ne se rendent pas compte qu’ils peuvent ainsi embarrasser ce diplomate, qui risque d’être déféré devant le conseil de discipline au cas où il aurait un comportement confessionnel ».
Ils ont insisté sur le fait que le seul principe qu’il faut retenir lors des nominations, c’est celui de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
De sources gouvernementales et parlementaires, on a dans le même temps salué la démarche effectuée par le chef de la diplomatie, Jean Obeid, qui a pu clôturer le dossier des nominations, en suspens depuis des années, et qui compte, dans une prochaine étape, s’attaquer au dossier des permutations au niveau des premiers secrétaires et des conseillers.
Tous ceux qui, parmi ces derniers, ont passé sept ans ou plus au sein des missions diplomatiques libanaises à l’étranger doivent être rappelés à l’Administration centrale à la fin du mois de septembre. Ce train de permutations concerne une conseillère à l’ambassade d’Athènes, Imane Younès, et 13 secrétaires : Houssam Diab et Ibrahim Assaf ( de la mission diplomatique permanente du Liban à l’Onu), Rami Mourtada (consul général à New York), Kanj Hajal (Russie), Henri Castoune (Vatican), Hussein Haydar (Espagne), Mira Daher (Grande-Bretagne), Ali Mawla (Turquie), Bilal Kabalan et Ghadi Khoury (Washington), Houzah Chérif (Égypte), Georges Abou Zeid (Pologne) et Mohammed Sakiné (consulat de Detroit).
Les diplomates présents actuellement à l’Administration centrale et qui doivent être mutés dans les chancelleries et les consulats à l’étrangers, sont, pour les conseillers : Zein Moussaoui, Tannous Aoun, Hassan Abi Acre, Micheline Baz, Mohammed Haraké, Ali Ajami, Youssef Sadaka et Farès Eid ; et pour les secrétaires : Carla Jazzar, Caroline Ziadé, Joe Raggi, Jean Macaron, Ali Halabi, Ghassan Mouallem, Claude Hajal, Chawki Bou Nassar, Robert Naoum et Hassan Najm.
Leur nomination n’a pas besoin d’une décision du Conseil des ministres, mais d’une simple proposition du chef de la diplomatie, qui doit cependant obtenir l’aval des chefs de l’État et du gouvernement, avant d’être confirmée par décret.
Il convient de signaler à ce même propos que les décrets de nomination des ambassadeurs ne seront publiés que lorsque les pays auprès desquels ils ont été accrédités auront accepté leur nomination.
De sources proches du palais Bustros, on indique que M. Obeid a décidé de pourvoir sans tarder à un poste diplomatique vacant pour cause de retraite ou autres, afin d’éviter une accumulation des vacances et, par conséquent, une crise similaire à celle qui a prévalu pendant des années.
Il doit s’attaquer prochainement à la vacance au niveau de la mission diplomatique libanaise à Paris, après le décès de l’ambassadeur Élysé Alam. Il compte cependant attendre 40 jours avant de nommer un nouvel ambassadeur dans la capitale française.
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