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Diplomatie - Effets positifs du démarchage de Battle auprès des Libanais d’Amérique Trois cents investisseurs potentiels attendus en septembre au Liban

Quand Vincent Battle sera transféré, il aura certainement droit, comme le veut le protocole, à la rosette de l’Ordre du Cèdre. En réalité, c’est l’Ordre du Mérite (libanais) qu’il mériterait. Parce que sa récente tournée des colonies libanaises installées aux States, transformée en démarchage apologétique au profit de l’économie, de l’épanouissement du Liban, est un franc succès. Délégué autoproclamé des intérêts du pays où il est en poste, meilleur représentant à ce jour de feu le ministère des Émigrés, le diplomate a marqué des points importants. Il a persuadé beaucoup de nantis de renoncer à tout vendre au Liban pour couper le cordon ombilical, comme ils l’envisageaient. Et il a incité quelque 300 hommes d’affaires américains, libanais, arabes ou américains d’origine libano-arabe, à venir en septembre à Beyrouth prospecter le marché. Des investissements en puissance : même Hariri n’a pas obtenu un score aussi bon lors de son voyage au Brésil. La délégation aux couleurs US fera la tournée des responsables comme de toutes les régions, relancera les organismes économiques, étudiera toutes les possibilités, depuis le lancement de projets autonomes jusqu’aux joint ventures avec des résidents. Dans la foulée, et par la suite, il est prévu qu’un groupe comprenant des dirigeants de puissantes compagnies opérant dans les domaines de l’eau, de l’électricité et des technologies de pointe vienne également à Beyrouth en mission d’exploration. Battle a jeté des ponts en communiquant à des émigrés nantis le carnet d’adresses utiles qu’il a pris le soin de noter avant son départ en tournée. De premiers contacts préparatoires sont donc déjà établis, en vue d’une coopération ou d’une coordination ultérieures. L’effort du diplomate est d’ailleurs relayé par la Chambre de commerce libano-américaine, présidée par Michel Farah. Cette instance projette de créer une structure pour pérenniser l’interaction transcontinentale dans le secteur privé.
Battle, quant à lui, va en principe expliciter sa mission lors du speech qu’il doit prononcer ce soir. Lors de la réception donnée à l’occasion (retardée de cinq jours) de la 227e fête nationale de l’Indépendance américaine. Cocktail qui doit réunir quelque 3 000 invités au pavillon royal du Biel. Le report de cette célébration est justement dû à l’absence du diplomate. Ainsi qu’à la finalisation des mesures de sécurité spéciales prévues pour cet événement. Aux States, rappelons-le, Battle avait été l’invité de la Chambre de commerce libano-américaine. Qui avait pensé, et bien pensé, semble-t-il, qu’une tournée de l’ambassadeur américain auprès des Libanais d’origine aurait un impact positif certain. De fait, Battle, dont le programme était très chargé, a sillonné les États-Unis pour répéter que la situation au Liban est meilleure qu’il n’y paraît du dehors. Pour proclamer sa foi dans le redressement et la prospérité de ce petit pays. En soulignant ses avantages, dans un contexte de paix future, à cause de sa démocratie et de son système économique libéral. Il a plaidé avec chaleur sinon pour un retour des émigrés dans la mère patrie du moins pour qu’ils resserrent les liens, surtout économiques, avec leurs racines. En ne cessant de répéter que tout va de mieux en mieux au Liban.
Il a répondu de façon convaincante et prometteuse aux interrogations inquiètes, axées notamment sur la souveraineté de ce pays. Enfin ce soir au Biel, Battle pourrait évoquer des positions que son gouvernement compte prendre sous peu pour marquer son soutien au Liban.

Philippe ABI-AKL
Quand Vincent Battle sera transféré, il aura certainement droit, comme le veut le protocole, à la rosette de l’Ordre du Cèdre. En réalité, c’est l’Ordre du Mérite (libanais) qu’il mériterait. Parce que sa récente tournée des colonies libanaises installées aux States, transformée en démarchage apologétique au profit de l’économie, de l’épanouissement du...