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Algérie - La peste, un mal de plus Un pays soumis aux catastrophes en série

L’apparition de la peste dans des villages de l’Ouest algérien est un mal de plus dans un pays soumis aux catastrophes à répétition et qui n’étonne guère en raison du laisser-aller général et de la dégradation de l’hygiène.

La peste, apparue à la fin du printemps avec les premières grandes chaleurs, est prise avec un certain fatalisme dans un pays habitué au malheur, avec les tueries des groupes armés depuis une décennie, et aux catastrophes, dont la dernière, le séisme qui a ravagé Alger et ses environs, a fait près de 2 300 morts, alors que la capitale avait connu des inondations dramatiques en novembre 2001 tuant 800 personnes.
Redoutée et symbole d’une déliquescence de la situation sanitaire, la peste, cette maladie de la misère et de l’absence d’hygiène, a touché ces dernières semaines des villages où une dizaine de cas ont été répertoriés, provoquant déjà la mort d’un enfant. Dans ces villages, dont les habitants sans ressources vivent dans le dénuement, comme nombre de bourgades en Algérie, les rats, vecteurs de la maladie, pullulent dans les décharges sauvages qui prolifèrent. Ces décharges constituent l’une des plaies du pays où l’indiscipline des habitants, qui ne se gênent guère pour abandonner n’importe où leurs ordures malgré des interdictions, aggravent fortement le mal, tandis que les autorités sont dépassées par l’ampleur du phénomène.
« Nous avons un problème de discipline, et l’environnement n’est pas vraiment notre préoccupation majeure », estime avec philosophie un professeur, résumant le sentiment d’un grand nombre d’Algériens, déplorant la baisse de qualité des services sanitaires. « Les services techniques d’hygiène dans les communes sont dérisoires ou parfois inexistants. Notre société est réduite à un état moyenâgeux dans le domaine de l’hygiène », soulignait récemment un épidémiologiste de l’hôpital d’Oran, la grande métropole de l’Ouest, cité par le quotidien Le Matin.
Des épandages d’insecticides ont eu lieu pour tenter d’enrayer la maladie, mais des cas de peste ont ensuite été relevés en dehors du foyer central de Kehaïlia à une vingtaine de kilomètres d’Oran. Dans ce village, les épandages réalisés de manière approximative par des ouvriers, peu habitués aux techniques de ce genre de traitement, auraient fait fuir les rats vers d’autres zones, créant ainsi d’autres foyers d’infection, selon le quotidien L’Expression. Le ministre de la Santé Abdelhamid Aberkane, en tournée la semaine dernière à Oran, a d’ailleurs reconnu implicitement que la lutte contre les foyers de peste exigeait une meilleure coordination des services techniques spécialisés. « Sous peine d’aggraver les choses, il ne faut surtout pas que les citoyens s’occupent des opérations de dératisation qui sont du ressort des institutions spécialisées », a-t-il dit. En revanche, le ministre a fait appel à ses compatriotes pour aider à la collecte des ordures et à la démoustication.
Toutefois, les autorités se veulent rassurantes, affirmant maîtriser la situation, tandis que des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont indiqué qu’après vérification, le nombre de cas « probables » de peste ne dépassait pas la dizaine.

Nouvelle réplique sismique
de 3,6 sur l’échelle de Richter

Une réplique d’une magnitude de 3,6 sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier à 11h46 (10h46 GMT) dans la région de Boumerdès (50 km à l’est d’Alger), a indiqué le Centre algérien de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). Cette réplique a été localisée à Zemmouri (70 km à l’est d’Alger) dans la zone épicentrale du séisme du 21 mai dernier, a précisé le Craag. Dans la nuit de dimanche à lundi, deux répliques avaient été ressenties. La première secousse d’une magnitude de 3,1 s’est produite à 23h34 (22h34 GMT), la seconde de 3,3 à 02h22 (01h22 GMT), selon la même source. Depuis vendredi soir, une activité sismique soutenue est enregistrée dans le secteur de Zemmouri, certaines répliques dépassant la magnitude de 3,5 sur l’échelle de Richter. Depuis le séisme du 21 mai, d’une magnitude de 6,8 degrés, plus d’un millier de répliques ont été enregistrées à Alger et le département voisin de Boumerdès, selon le Craag.
L’apparition de la peste dans des villages de l’Ouest algérien est un mal de plus dans un pays soumis aux catastrophes à répétition et qui n’étonne guère en raison du laisser-aller général et de la dégradation de l’hygiène.La peste, apparue à la fin du printemps avec les premières grandes chaleurs, est prise avec un certain fatalisme dans un pays habitué au malheur, avec les...