ESTIVALES - Ve édition de la journée des peintres Les artistes à l’honneur à Deir el-Qamar(photos)

Pour la cinquième année consécutive, Deir el-Qamar accueille les peintres connus et reconnus du Liban venus rendre hommage au cadre authentique du village, à l’occasion des Estivales. Ce festival devenu tradition avait été inauguré samedi par Dory Chamoun, président de la municipalité de la cité des émirs. Un bal populaire et un spectacle de rue, Fakhreddine à Deir el-Qamar, animés par la troupe Afrah ont suivi. Gastronomie libanaise et musique dans la rue du souk, la soirée a été clôturée place Dany Chamoun, par le chanteur Wissam el-Amir, accompagné de 22 artistes et musiciens.
Hier dimanche, dans une ambiance de détente et de gaieté, passants et amateurs sont venus apprécier le travail à l’aquarelle, l’acrylique, la gouache et autres médias. Cette journée annuelle, unique en son genre, est l’occasion pour une quarantaine d’artistes de revisiter à leur manière l’architecture de cette ville historique et romantique, sous le thème libre d’« inspiration ». Tous les genres sont confondus, du paysagisme au figuratif, du naïf à l’abstrait. Installé entre les arcades du Centre culturel français du village, Charles Khoury, présent depuis la première édition de cette journée des peintres, affirme s’inspirer du paysage au niveau des traditions et de l’architecture. « Il y a toujours quelque chose à dessiner, à peindre, le motif des fers forgés par exemple ». Quant à David Kurani, professeur à l’AUB, il aime le panorama à l’état vierge car cela lui donne une idée de la beauté créée par Dieu : « Ce que j’aime par-dessus tout, c’est dessiner les villages du Liban car lorsque je vois les anciennes maisons, cela me rappelle non seulement ce que Dieu a créé, mais aussi ce que les hommes ont construit. »
La journée des peintres est ainsi devenue un rendez-vous obligé pour les artistes ; Georges Merheb, peintre professionnel, trouve que cette initiative est « une idée excellente ». « Je suis présent chaque année. C’est agréable de se retrouver et de rencontrer d’autres artistes que l’on ne voit qu’une fois par an ». Bernard Renno, directeur de l’Académie Michel-Ange, habitant de Deir el-Qamar, est fier de travailler avec tous les artistes de son pays : « Il y a une certaine ambiance qui donne vie au village. »
« Cet événement, à but non lucratif, est désormais une tradition annuelle », confirme Rania Farsoun, responsable et initiatrice de la journée des peintres.
Des paysages, des natures mortes (ou plutôt très vivantes, devrait-on dire), des resprésentations pour la plupart très réalistes, ont été exposés en fin d’après-midi dans l’ancien palais de Fakhreddine 1er.
Après la préouverture musicale en hommage à Saint-Pétersbourg, vendredi, puis la danse et les chants, samedi et, enfin, la pose des chevalets, dimanche, il est clair que les Estivales de Deir el-Qamar ont démarré cette année sur les chapeaux de roue et en revisitant divers styles artistiques.

Les artistes participants
Daisy Abi-Jaber, Youssef Aoun, Randa Ataya, Sarah Badr, Georges Bassil, Julie Bou Farah, Wahib Btiddini, Marcello Carrozzini, Veronique Cobti, Flavia Codsi, Mona Trad Dabaghi, Gulene Der Boghossian, Nada Eido, Roula Farwagi, Chukrallah Fattouh, Sirvat Fezlian, Mona Ghorra, Randa Hermes, Mona Jabbour, Bassam Kahwaji, Joe Kesrouani, Charles Khoury, Marie Khoury, David Kurani, Colette Ladkani, Ginane Makki Bacho, Joseph Matar, Sharon Greenlun Matni, Gaby Meemari, Georges Merheb, Jamil Molaeb, Nizar Mouchilian, Wajih Nahlé, Bernard Renno, Jacques Rizkallah, Raouf Rifai, Michel Rouhana, Ghada Saghieh, Omar Salam, Rania Sarakbi, Mouna Bassili Sehnaoui, Grégoire Serov, Samir Tabet, Dolly Talhamé, Fouad Tomb, Karine Wehbé, Chawki Youssef, Élie Metni, Marie-Anne Mallat, Lena Rodneva.