Le chef de l’État signera avec Koutchma quatre accords de coopération bilatérale Lahoud entame demain une visite de deux jours en Ukraine

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, se rendra demain à Kiev, pour une visite officielle de deux jours, à l’invitation de son homologue ukrainien, Léonid Koutchma, qui avait été reçu l’année dernière à Beyrouth. Au cours de son séjour à Kiev, le président de la République signera avec M. Koutchma quatre accords de coopération bilatérale, dans les domaines des sciences de la technologie, de la culture, du tourisme et de la santé.
Le général Lahoud sera accompagné de son épouse, du vice-président du Conseil, Issam Farès, de l’ambassadeur du Liban à Kiev, Ahmed Ibrahim, du PDG de l’Ena, Élie Assaf, de son conseiller pour les affaires de politique externe, Georges Dib, et des présidents des Ordres de la presse et des journalistes, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam.
Peu de temps après son arrivée à Kiev, où un accueil officiel lui sera réservé, le général Lahoud aura un premier entretien en tête-à-tête avec M. Koutchna, avant que les deux hommes ne coprésident une réunion de travail libano-ukrainienne élargie. C’est au terme de cette réunion que les accords de coopération seront signés, puis MM. Lahoud et Koutchma tiendront une conférence de presse conjointe.
Le chef de l’État se rendra ensuite au pied du monument du Soldat inconnu pour y déposer une couronne de fleurs.
Dans l’après-midi, le général devra recevoir en son lieu de résidence le Premier ministre ukrainien, Viktor Ianoukovitch, pour un entretien officiel qui sera suivi d’une rencontre avec les ambassadeurs arabes accrédités à Kiev. Il doit également accorder audience aux hommes d’affaires libanais en Ukraine.
En soirée, le président Koutchma et son épouse, Ludmilla, donneront un dîner en l’honneur de leurs hôtes libanais au palais présidentiel Marinsky.
Mercredi, MM. Lahoud et Koutchma auront un deuxième round d’entretiens bilatéraux avant le départ du chef de l’État pour une deuxième visite, à caractère privé cependant, mais dont le lieu n’a pas été précisé.
Notons qu’un programme spécial est également prévu pour Mme Lahoud qui sera accompagnée de Mme Koutchma.
À la veille du départ du chef de l’État pour Kiev, le bureau de presse de la présidence de la République a publié un dossier sur les rapports libano-ukrainiens, soulignant que la visite du général Lahoud en Ukraine « revêt une importance particulière, étant donné le rôle assumé par Kiev sur la scène internationale et les rapports entretenus par le Liban et l’Ukraine dans les domaines économique et commercial en particulier ».
Le dossier, qui retrace brièvement l’historique des relations entre Beyrouth et Kiev, rappelle qu’en 1995, l’Ukraine a nommé un chargé d’affaires au Liban avant d’élever en 2000 le niveau de sa représentation diplomatique avec la nomination d’un ambassadeur. Le Liban, en revanche a un ambassadeur non résidant à Kiev.
Il a nommé, il y a quelques jours, un consul dans la capitale ukrainienne.
L’Ukraine, rappelle toujours le dossier, participe à la force intérimaire des Nations unies au Liban-Sud (Finul), à travers laquelle elle a contribué au développement de l’infrastructure routière et électrique de la partie méridionale du pays et a assisté sa population sur la plan médical. Kiev assume actuellement un rôle actif dans le déminage de la partie méridionale du pays.
Sur le plan économique, l’échange commercial bilatéral pour 2002 a porté sur 103 millions de dollars.
La balance commerciale est cependant en faveur de l’Ukraine. Selon les statistiques de l’an dernier, le Liban a exporté (produits agroalimentaires, pâte de bois, papiers, cartons, armes et munitions, appareils électroménagers) pour 526 mille dollars vers l’Ukraine, contre 878 mille dollars en 2001, alors que les importations (minéraux, produits végétaux, animaliers, industriels et chimiques) étaient évalués à 102 millions de dollars contre 125 millions en 2001.
Une série d’accords de coopération économique ont déjà été signés depuis 1996 entre les deux pays, mais certains n’ont toujours pas été ratifiés. D’autres sont en voie d’étude ou d’élaboration.
En 1996, une commission libano-ukrainienne avait été formée, mais elle n’a tenu aucune réunion jusqu’aujourd’hui.
Plus de 2 500 Libanais vivent en Ukraine, dont 500 étudiants, toujours selon le dossier du bureau de presse de la présidence de la République.