Aoun craint que le Liban ne manque « l’occasion de changement »

Le général Michel Aoun a mis en garde hier les Libanais contre le risque de manquer « l’occasion de changement » qui se présente actuellement au Proche-Orient, déplorant que les peuples de la région soient « à contre-courant de l’Histoire ».
« Une grande majorité de Libanais, y compris parmi les plus sceptiques, est convaincue que le changement a déjà commencé au niveau de toute la région », a déclaré le général Aoun dans un communiqué distribué par son bureau de presse. « Mais cette majorité demeure otage du passé beaucoup plus qu’elle ne regarde vers l’avenir, ce qui fait craindre que la grande occasion qui se présente dans la région ne soit manquée, ses peuples étant à contre-courant de l’Histoire », a-t-il souligné.
« Si la participation des peuples aux grands événements est mesurable à celle de leurs dirigeants, alors le peuple libanais est le plus grand absent. Il est à ce point englouti dans son passé qu’il craint d’ouvrir les yeux pour voir ce qui se passe autour de lui », a ajouté le général, qui a enchaîné en brossant un tableau particulièrement noir de l’état du pays :
« Un gouvernement de marionnettes qui s’entre-déchirent autour de la prorogation (du mandat présidentiel) et du partage du gâteau, des députés dépourvus de tout esprit d’initiative que l’on convoque au Parlement par mandat d’amener pour approuver sans discuter ce que l’on exige d’eux, des médias taillés à la mesure de l’occupant... »