Pakradouni contre le démantèlement du Hezbollah

Le ministre chargé du Développement administratif, le chef du parti Kataëb Karim Pakradouni, a affirmé hier qu’il s’opposait fermement au démantèlement du Hezbollah, « une revendication essentiellement israélienne » selon lui. Dans un entretien accordé à une revue syrienne, M. Pakradouni a mis en garde contre le danger que constitue l’abandon de la carte Hezbollah, « une carte gagnante aux mains du Liban et de la Syrie pour recouvrer les territoires occupés et empêcher l’implantation des Palestiniens ». Le chef du parti Kataëb a par ailleurs estimé qu’il ne fallait absolument pas penser à l’élaboration d’un autre accord que Taëf, mais appliquer ce dernier dans son intégralité. « Les principes du Préambule de la Constitution, fondés sur le consensus, ne sauraient être révisés. Il ne faut pas y toucher », a-t-il indiqué, estimant que l’on pouvait revoir les mécanismes constitutionnels, mais pas avant un certain temps. Au plan partisan, M. Pakradouni a estimé qu’il fallait évaluer son parcours depuis son accession à la tête du parti Kataëb. « Avant cela, je faisais partie d’un groupe assez large dans le cadre duquel je pouvais donner mon avis mais où je n’avais aucun pouvoir de décision », a-t-il conclu, en rendant hommage aux positions du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et du président de la République, Émile Lahoud.