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Défense civile - Équipements nouveaux pour parer aux accidents et aux malaises Des plages désormais plus sûres(photos)

Vous passez une agréable journée en mer sur votre bateau, mais l’un de vos amis tombe soudain malade ou souffre d’un infarctus ? Un plongeur qui a négligé les règles de son sport se trouve mal et vous ne savez que faire pour l’aider ? Vous avez dorénavant un recours en cas d’urgence en mer. Non seulement un centre de sauvetage en mer de la Défense civile existe depuis près de deux ans, mais il sera bientôt doté d’équipements de premiers secours.

Le centre de sauvetage en mer de la Défense civile, situé près du port de pêcheurs de Jounieh et à proximité d’une caserne militaire, a été inauguré il y a un an et huit mois. Seul centre de ce type au Liban et dans la région (dans les pays voisins, c’est l’armée qui intervient en cas d’urgence en mer), il est présidé par Samir Yazbeck, et bénéficie des services rendus par quelque 45 bénévoles, tous plongeurs et férus de l’univers maritime. Chaque année, cette équipe effectue quelque 150 opérations de sauvetage en mer dans toutes les régions et assure des services de remorquage.
Ce qui manquait encore à cette équipe, c’étaient des équipements de premiers soins et une formation adéquate pour une intervention médicale d’urgence, afin d’augmenter les chances du malade ou du noyé d’arriver sain et sauf à l’hôpital. C’est d’un tel équipement que le ministère de l’Intérieur a décidé de doter ce centre, en attendant la création de postes similaires tout le long de la côte. Le projet sera mis en place avec la collaboration de l’hôpital Notre-Dame de Jounieh, qui a accepté de relever le défi avec l’approbation de son directeur Christian Adaïmi.
Pourquoi cet hôpital en particulier ? Le Dr Joe Makhlouf, médecin dans l’établissement et chargé de l’aspect médical de la réalisation du projet, explique que « l’hôpital Notre-Dame se trouve non loin du centre de sauvetage en mer de la Défense civile ». Mais ce n’est pas l’unique raison de ce choix. « Il s’agit de la seule institution médicale dotée d’un caisson hyperbare, cette machine qui simule la pression et dans laquelle on place les plongeurs accidentés », poursuit-il.
En quoi consistera le rôle de l’hôpital ? « Nous veillons actuellement à la formation de l’équipe du centre à l’administration des premiers soins », explique le Dr Makhlouf. « Cela lui permettra d’effectuer une réanimation correcte en cas de besoin, et d’augmenter par là même les chances de survie du malade ou de l’accidenté. Mais ce n’est pas tout : les sauveteurs seront reliés 24 heures sur 24 à des médecins de l’hôpital, où qu’ils soient et où qu’ils transportent le malade. Ils pourront ainsi obtenir des informations rapides sur le geste adéquat à accomplir en cas de complications. »
De plus, l’hôpital Notre-Dame finance des travaux d’amélioration dans le local du centre. Quant à l’achat du matériel, il est rendu possible grâce à des dons personnels. Il reste cependant des équipements à acquérir. Le centre aura également à sa disposition une petite salle médicale, qui sera inaugurée bientôt en présence du ministre de l’Intérieur Élias Murr. Il n’y aura certes pas de permanence d’un médecin, mais il sera possible d’y soigner les petites blessures, au cas où le patient ne voit pas la nécessité de se rendre à l’hôpital. C’est là aussi que se trouvera le matériel médical, dans des valises prêtes à emporter.

Des plongeurs imprudents
Le Dr Makhlouf souligne que ces nouveaux services contribueront à sécuriser le tourisme balnéaire. « L’autre avantage de ce centre, c’est qu’il se trouve à proximité d’une base militaire et qu’il est possible d’utiliser un hélicoptère de l’armée au besoin », ajoute-t-il.
Pour sa part, le Dr Frédéric Adaïmi, responsable des urgences et chirurgien en chef de l’hôpital Notre-Dame, qui supervise donc l’arrivée des accidentés et des malades, explique l’importance du caisson hyperbare dans le traitement des accidents de plongée. « Cette machine simule la pression sous l’eau et la remontée vers la surface », dit-il. « Celle de l’hôpital Notre-Dame présente l’avantage d’une capacité à contenir deux personnes, le malade et le médecin, en cas de nécessité d’une surveillance rapprochée. »
Ce traitement est surtout administré en cas d’embolie gazeuse (infiltration d’azote dans le sang), qui peut causer un infarctus du cerveau et de la moelle, desquels résulte potentiellement une paralysie. « Nous organisons aussi des campagnes d’informations auprès de l’armée et de la Défense civile, afin de nous assurer qu’ils sont tous au courant de l’existence de cet équipement, vital pour les plongeurs accidentés », poursuit le Dr Adaïmi.
Il précise que les urgences de l’hôpital admettent assez souvent des accidentés de ce type, déplorant les lacunes dans l’application de la loi et dans le contrôle. « Il arrive que des personnes plongent sans avoir suivi au préalable une session de formation, ce qui est interdit », explique-t-il. « D’autre part, même des plongeurs détenteurs d’un permis se montrent parfois imprudents. Il ne faut en aucun cas négliger les règles du sport, notamment la plus importante qui est la remontée par paliers. »
Par ailleurs, il faut rappeler que pour joindre le centre de sauvetage en mer de la Défense civile comme pour tout autre contact avec cette institution, il suffit de composer le 125.

Suzanne BAAKLINI

Les accidents les plus récurrents

Les accidents de plongée ne sont pas les seuls avatars pouvant survenir en mer. Il y a de nombreux cas qui nécessitent l’intervention de la Défense civile, dont les plus récurrents sont les suivants :
– Les incendies dans les moteurs qui peuvent causer des cas de brûlures.
– L’intoxication au CO2 dans la chambre du moteur.
– Les noyades ainsi que les accidents de plongée.
– Les blessures diverses.
– Les cas d’infarctus en mer.
– Les crises de panique.
– Les cas d’indigestion aiguë durant la baignade.
Vous passez une agréable journée en mer sur votre bateau, mais l’un de vos amis tombe soudain malade ou souffre d’un infarctus ? Un plongeur qui a négligé les règles de son sport se trouve mal et vous ne savez que faire pour l’aider ? Vous avez dorénavant un recours en cas d’urgence en mer. Non seulement un centre de sauvetage en mer de la Défense civile existe depuis...