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COOPÉRATION - Remise de diplômes à des fonctionnaires de la Chambre ayant suivi un stage à Paris Programme conjoint Parlement-Pnud-Sénat français

Le renforcement des structures du Parlement libanais : tel est le titre d’un programme mis en place en 1999 par le Pnud et visant à appuyer les efforts du Parlement pour asseoir les fondements de ses structures, ses mécanismes et ses ressources humaines et afin d’accroître son efficacité en termes de législation, de contrôle et de représentation. Dans ce cadre, un projet conjoint entre le Pnud, le Parlement libanais et le Sénat français a été lancé l’année dernière pour former, entre autres, les fonctionnaires qui travaillent place de l’Étoile.
Hier, lors d’une cérémonie à la bibliothèque du Parlement, en présence notamment de Samir Azar, député de Jezzine représentant le président de la Chambre Nabih Berry, Yves de San, représentant permanent du Pnud au Liban, Philippe Lecourtier, ambassadeur de France, Bruno Baufumé, directeur du service des relations internationales au Sénat français, et Robert Ghanem, député de la Békaa-Ouest, des diplômes ont été remis à une quarantaine de fonctionnaires du Parlement.
Certains d’entre eux ont suivi des cours de perfectionnement linguistique au Centre culturel français à Beyrouth ; d’autres ont effectué des stages, variant entre quinze jours et un mois, au Sénat français. Pour soutenir cette coopération, la France a également remis 83 ouvrages juridiques à la bibliothèque du Parlement.
Prenant la parole au cours de la cérémonie, M. Azar a indiqué que « l’événement s’inscrit dans le cadre d’un double programme de coopération, l’un avec le Sénat français et l’autre avec le Pnud ». « À nos partenaires s’est jointe l’ambassade de France pour soutenir cette coopération. Son intervention a été des plus utiles grâce à la convergence de ce triple effort », a-t-il dit, poursuivant : « Le protocole avec le Sénat a pu être mis en œuvre dans des délais exceptionnels et d’une manière efficace. » « Personne n’aurait pu imaginer qu’en un laps de temps si court, tant de choses auraient pu se passer et toujours dans un climat de confiance, de transparence et de mutuelle compréhension », a-t-il noté.
Se penchant sur le programme conjoint du Pnud et du Parlement et auquel la France s’est associée, M. Lecourtier a relevé que « le projet en question vise à rendre plus performantes l’ensemble des personnes qui contribuent à guider les députés dans leur choix et à les assister ». « Ce projet revêt un caractère d’autant plus remarquable qu’il participe à l’édification de l’État de droit et témoigne de l’engagement du Liban à approfondir les choix fondamentaux de son organisation politique et institutionnelle », a-t-il dit.

Coopération politique
Évoquant le protocole de coopération signé entre M. Berry et le président du Sénat français Christian Poncelet en octobre 2002, l’ambassadeur de France a indiqué que « cet accord est prioritaire, car il consiste en des actions de formation du personnel de l’administration du Parlement libanais dans des domaines aussi essentiels que le vote et le contrôle de l’exécution du budget, l’appui au processus législatif ou la mise en place d’un réseau d’études et de documentation ».
C’est ensuite M. de San qui a pris la parole pour indiquer que l’événement consacre « une coopération triangulaire pionnière et exemplaire entre le Liban, la France et le Pnud », relevant que l’organisation qu’il représente est « fière d’avoir pu faciliter ce rapprochement en faveur du renforcement des structures du Parlement et ainsi démontrer tout l’intérêt d’une coordination entre bailleurs de fonds ». Il s’est aussi félicité « de la rapidité avec laquelle les activités prévues dans ce projet ont pu être mises en place ».
S’adressant aux stagiaires, M. de San a indiqué : « Vous n’êtes pas seulement les bénéficiaires directs de ce projet, vous en êtes les acteurs principaux. Nous avons encore besoin de vous pour permettre au pouvoir législatif de continuer à mieux accomplir sa mission avec efficacité et professionnalisme. »
Interrogé par L’Orient-Le Jour, le directeur du service des relations internationales au Sénat a relevé que ce programme de coopération ne s’adresse pas uniquement aux fonctionnaires du Parlement ; certains députés libanais prennent part également à ce projet d’échange. Ainsi, un groupe de parlementaires s’est déjà rendu en France. D’autres séjourneront à Paris la semaine prochaine. « La coopération ne doit pas se limiter à un plan technique, elle doit aussi toucher au politique », a-t-il dit. Évoquant le cas des stagiaires libanais qui ont été pris en charge par le Sénat, il a indiqué qu’ils ont été « très réactifs » aux cours donnés à Paris, notant qu’ils « ont pu réfléchir à des idées d’organisation, leur tâche consistant avant tout à assister les parlementaires », Dans un bref entretien avec L’Orient-Le Jour, M. Lecourtier a souligné l’importance des liens historiques entre la France et Liban. Relevant que la coopération, notamment au niveau parlementaire, se poursuivra, il a mis l’accent sur l’information et la documentation qui devraient être fournies aux députés.
Dans ce cadre, M. Lecourtier a évoqué le don de 83 ouvrages remis à la bibliothèque du Parlement et qui se chiffre à 20 000 euros. La France a offert une collection complète de « juris classeurs » présentant un condensé d’informations politico-juridiques triées et sélectionnés et qui sont utilisées comme des textes de référence. Sur l’accord signé entre le Parlement libanais et le Sénat français, il a relevé qu’il « constitue une nouvelle manière de rapprocher les deux pays et d’assurer aux parlementaires libanais un corps de fonctionnaires de première qualité connaissant et maîtrisant les techniques les plus récentes ».
Pour sa part, M. de San a indiqué que ce projet entre dans le cadre d’un programme conjoint entre le Pnud et le Parlement entamé il y a quelques années et visant à assurer une aide à l’administration de la Chambre des députés. « Ce programme s’est étendu pour toucher d’autres domaines », a-t-il dit. Rendant hommage au sérieux avec lequel le projet a été traité, notamment par le président de la Chambre Nabih Berry, il a relevé que « c’est une coopération où chacun a mis du sien, avec toute la bonne volonté du monde ».
À propos des députés libanais qui se sont rendus à Paris dans le cadre du protocole signé entre le Parlement et le Sénat, le représentant permanent du Pnud a souligné les avantages d’une telle opération, indiquant qu’elle « a permis aux parlementaires libanais d’effectuer des échanges directs avec leurs homologues sénateurs ».
À la question de savoir si les fonctionnaires ayant effectué des stages au Sénat français pourraient mettre effectivement en pratique l’expérience ainsi acquise, M. de San a relevé que « ces personnes devraient tester et essayer d’appliquer certaines idées en fonction de l’espace qu’on leur donne ».
Aujourd’hui et demain, les représentants du Sénat français présents au Liban, les responsables du Pnud ainsi que des délégués du Parlement libanais et de l’ambassade de France devraient se réunir pour discuter du suivi du projet. « Nous aurons à déterminer ce qui reste à faire, les activités prévues ainsi que les nouvelles orientations que le projet devrait prendre », a relevé M. de San, ajoutant que « deux niveaux sont à exploiter. Les stages en France devraient se poursuivre, et des séminaires pourraient être tenus au Liban avec l’aide du Sénat français», a-t-il dit. Et de noter que les trois parties « devraient aussi décider si le programme se poursuivra de la même manière ou s’il faut qu’il touche à d’autres domaines ».
Dans le cadre de la coopération entre le Pnud et le Parlement libanais, une quinzaine d’activités annuelles se déroulent place de l’Étoile. Mis à part le Sénat français, le Pnud a notamment pour partenaires dans ce cadre le gouvernement canadien et l’Union interparlementaire arabe.
Patricia KHODER
Le renforcement des structures du Parlement libanais : tel est le titre d’un programme mis en place en 1999 par le Pnud et visant à appuyer les efforts du Parlement pour asseoir les fondements de ses structures, ses mécanismes et ses ressources humaines et afin d’accroître son efficacité en termes de législation, de contrôle et de représentation. Dans ce cadre, un projet...