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CONFÉRENCE - Réforme administrative dans la zone Escwa Informatiser les services publics dans le monde arabe(PHOTO)

Durant trois jours, des ministres et des représentants de ministères de la Réforme administrative des pays de la zone Escwa ainsi que des experts européens et onusiens débattront sur les moyens de développer l’administration dans le monde arabe. Hier, à la maison des Nations unies, place Riad el-Solh, et sous le patronage du ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, le coup d’envoi d’une conférence organisée sur ce thème par l’Escwa a été donné.
La séance inaugurale a été suivie d’une conférence de presse au cours de laquelle Mme Merwat Tallawi, secrétaire exécutive de l’Escwa, a présenté un avant-projet préparé par l’organisme onusien et dressant un état des lieux de la situation des télécommunications et des technologies informatiques dans chaque pays arabe. Ces données revues et corrigées devraient être publiées en octobre prochain. Afin de développer ces secteurs dans la zone, l’Escwa projette de préparer chaque année un tel document mettant à jour les données.
Citant quelques chiffres de l’étude, Mme Tallawi a indiqué que 8,7 % et 8 % de la population bénéficient respectivement des services du téléphone fixe et mobile, alors que la moyenne mondiale s’élève à 19,2 et 18,1 %. L’accès de la population à l’Internet se chiffre à 2,9 % alors que sur le plan international il atteint une moyenne de 10 %.
Prenant la parole, M. Pakradouni a présenté les ministres arabes qui participent à la conférence. Ces derniers ont fait part de l’expérience de leurs pays, qui ont entamé depuis quelques années la modernisation de l’administration en informatisant les ministères. Une tâche pas très aisée nécessitant la formation du personnel administratif et la création d’instituts spécialisés.
Ont pris la parole MM. Saïd Khalaf Ghaith, Hussein Youssef Moulla, Négib Zérouali et Abdelhakim Bouray, respectivement ministres de la Réforme administrative aux Émirats arabes unis, Qatar, Maroc, et en Tunisie.
Désormais, dans ces quatre pays arabes, les citoyens ne consultent pas uniquement les sites Web des ministères, mais peuvent effectuer des formalités ou demander des informations.
En Tunisie, en lançant une opération de crédits bonifiés sur l’achat d’ordinateurs, l’état a permis à une couche plus large de la population de bénéficier de ces services. De plus, c’est le seul pays de la zone où le paiement de certains frais administratifs peut s’effectuer via Internet. Pour les Émirats arabes unis et le Maroc, le débat sur la décentralisation n’existe plus, l’informatique ayant rendu possible l’accès à l’information même aux habitants des zones les plus reculées.
Les responsables présents ont tous indiqué que le développement de ce genre de service sur le World Wide Web encourage la transparence et aide à l’éradication de la corruption.
Développant ce point particulier, le ministre émirati de la Réforme administrative a expliqué que le fonctionnaire n’a plus un contact direct avec le citoyen, il recueille les informations de l’ordinateur et traite les données…
Au cours de la séance inaugurale, à la laquelle ont pris part le ministre de l’Information, Michel Samaha et l’ancien ministre du Développement administratif, Fouad es-Saad, ainsi que d’autres personnalités, M. Pakradouni a évoqué le rapport du Pnud 2002 sur le monde arabe, relevant que ce texte souligne que « l’infrastructure de l’administration dans cette zone de la planète constitue le plus important frein au développement ». « Le document invite les pays de la région à respecter les droits de l’homme et les libertés publiques, à donner aux femmes un rôle conséquent et à développer les connaissances de citoyens », a-t-il dit, ajoutant que « pour aboutir au développement, il est impératif d’œuvrer pour le changement, de lutter contre la corruption et de créer des espaces supranationaux ».
Au cours de cette même séance, Mme Tallawi a indiqué que « l’administration joue un rôle essentiel dans le développement durable, elle peut lui être un obstacle ou un moteur ».
Venu spécialement de New York pour l’occasion, M. Shabbir Cheema, conseiller principal auprès de la division de l’administration et de la gestion du développement auprès des Nations unies, a mis l’accent sur la bonne gouvernance, « facteur essentiel du développement », notant que « les pays en développement devraient relever les défis de la mondialisation ». Se penchant sur les changements qui devraient avoir lieu, il a souligné l’importance d’établir un partenariat entre les secteurs public et privé et la société civile.
La conférence se poursuivra jusqu’à demain jeudi.

Pat.K.
Durant trois jours, des ministres et des représentants de ministères de la Réforme administrative des pays de la zone Escwa ainsi que des experts européens et onusiens débattront sur les moyens de développer l’administration dans le monde arabe. Hier, à la maison des Nations unies, place Riad el-Solh, et sous le patronage du ministre du Développement administratif, Karim...