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JUSTICE - Auditions décisives devant l’avocat général, demain, dans l’affaire de la NTV Le directeur de l’Aviation civile : C’est l’opposition de la Sûreté qui a bloqué le contrat à l’AIB

Les journalistes l’attendaient avec impatience, tant son témoignage promettait d’être capital dans l’affaire qui oppose le directeur général de la Sûreté à la NTV. Le directeur de l’Aviation civile, M. Hamdi Chok, s’est présenté, hier, à l’heure pour être entendu par l’avocat général près la Cour de cassation, Mme Rabiha Ammache Kaddoura. Documents sous le bras, il devait parler devant la juge du présumé contrat qui aurait été conclu au profit du général Jamil Sayyed, à l’AIB, provoquant une dilapidation de fonds publics, selon le bulletin de la NTV, daté du 18 juin.
Le PDG de la chaîne, M.Tahsin Khayat, avait déclaré vendredi avoir remis au parquet les preuves des accusations lancées par sa chaîne, dont l’affaire des contrats à l’AIB serait la plus sérieuse. Mais selon les informations ayant filtré de l’audition de M. Chok devant Mme Rabiha Ammache Kaddoura, hier, c’est tout à fait le contraire qui serait en train d’apparaître devant la justice.

La Sûreté refuse toute discrimination entre les citoyens
Selon les éléments développés par M.Chok, il aurait été effectivement question de créer une société VIP, qui serait chargée d’offrir aux voyageurs un accueil particulier à l’AIB, à pied ou en voiture, avec des hôtesses et de nombreuses facilités, moyennant des sommes d’argent. Ce projet de société, présenté par des parties privées, aurait été soumis aux différents départements de l’AIB, en février dernier. La Sûreté générale aurait très vite exprimé son hostilité au projet, affirmant qu’il ne peut être question, dans la zone placée sous sa responsabilité à l’AIB, d’opérer une discrimination entre les citoyens et surtout de ne pas prendre directement en main le contrôle des papiers d’identité.
L’affaire en serait restée là. Mais à la fin du mois de mai, le projet est revenu sur le tapis. Cette fois, il ne s’agissait plus d’une simple idée, mais d’une proposition écrite, qui excluait de la zone d’influence de la société le domaine réservé à la Sûreté générale à l’AIB. Cette exception, qui tenait compte du précédent refus de la Sûreté, visait ainsi à neutraliser son opposition. Le projet a été approuvé par les différents départements de l’AIB, sauf celui de la Sûreté, qui a maintenu son opposition, rejetant l’idée même d’une telle société. Et, selon ce qui a filtré du témoignage de M.Chok, ce serait à cause de ce refus que le ministre des Transports, M. Négib Mikati, n’aurait pas signé le document autorisant la création de la société. C’est donc, contrairement à ce qu’avait avancé la NTV, l’opposition de la Sûreté générale qui aurait bloqué la formation de la société et empêché la conclusion d’un contrat dans l’aménagement de l’AIB.
Pour justifier son refus, la Sûreté avait d’ailleurs expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une affaire personnelle, mais l’étroitesse des lieux à l’aéroport ne pouvait que créer un désordre avec la présence d’hôtesses d’accueil et de voitures d’escorte spéciales, sans oublier le fait que le principe même de cette société provoque une discrimination chez les citoyens passant par l’AIB. Tout cela avait été notifié dans un courrier interne que le directeur de l’Aviation civile aurait présenté au parquet.
S’il faut en croire les sources bien informées, la lumière aurait donc été faite sur cette affaire et l’enquête montrerait ainsi que le rôle de la Sûreté a été d’empêcher une éventuelle dipalidation de fonds publics et non le contraire. Ces nouveaux éléments vont certainement influer sur le cours de l’enquête. D’autant que la Sûreté générale a envoyé au parquet les documents qui lui auraient été demandés et qui concernent les prétendus obstacles mis devant la remise du passeport de la fille du PDG de la chaîne NTV ainsi que les ennuis causés à son employé de maison, de nationalité bangladeshie. Jeudi, l’avocat général, Mme Rabiha Ammache Kaddoura, devrait communiquer à M. Khayat les éléments en sa possession. Et sur base de ses ultimes affirmations, elle décidera soit de clore le dossier, estimant que les accusations portées contre le directeur de la Sûreté générale sont sans fondement, soit elle le transmettra au juge d’instruction, pour surplus d’enquête. Une telle éventualité semble toutefois improbable, surtout après les éléments recueillis hier. Rendez-vous décisif donc, demain, jeudi, pour M. Khayat, devant le parquet.
Les journalistes l’attendaient avec impatience, tant son témoignage promettait d’être capital dans l’affaire qui oppose le directeur général de la Sûreté à la NTV. Le directeur de l’Aviation civile, M. Hamdi Chok, s’est présenté, hier, à l’heure pour être entendu par l’avocat général près la Cour de cassation, Mme Rabiha Ammache Kaddoura. Documents sous le...