Bus à mazout, cellulaire, et Berry vs Hariri...

Lorsque le député du Kesrouan-Jbeil Farid el-Khazen a évoqué hier, lors de son intervention place de l’Étoile, le dossier des bus qui continuent à rouler au mazout – avec toutes les conséquences que leur interdiction a entraînées –, le président de la Chambre, Nabih Berry, a déclaré net que la Chambre « avait assumé ses responsabilités dans cette affaire, mais qu’elle avait été surprise de voir que le gouvernement n’a pas payé aux conducteurs concernés leurs indemnités », en insistant sur le fait qu’il serait inadmissible de permettre à quelques-uns l’emploi du mazout. « C’est soit pour tout le monde, soit pour personne », a-t-il dit, en affirmant que la décision de la Chambre a été prise dans l’intérêt général.
Ce à quoi le Premier ministre, Rafic Hariri, a répondu en assénant que l’État est en train de payer leurs indemnités aux propriétaires de bus de moins de 16 places, et qu’en ce qui concerne les autres (plus de 16 passagers), leur cas est toujours à l’étude par les commissions concernées. En martelant qu’il serait « inenvisageable » que l’on permette de nouveau le mazout à tout le monde. D’ailleurs les deux syndicats des chauffeurs de transport public ont unanimement refusé hier le principe de taxe qui leur est imposée, en n’excluant pas grèves ouvertes, manifestations et sit-in, pour tenter d’obtenir leurs droits.
Enfin, au sujet de la téléphonie mobile, et en réponse au député de Zahlé Georges Kassarji, qui lui avait rappelé qu’il avait qualifié le cellulaire de « pétrole » du Liban, Nabih Berry a répondu que le pétrole avait mené la région à la guerre et que le cellulaire mènera le Liban « à la guerre ». Et à bon entendeur salut : Rafic Hariri et Jean-Louis Cardahi étaient juste en dessous de lui à ce moment-là.