Ainsi, tout au long des interventions qui ont rythmé le début de la séance avant le débat autour des projets de loi, les députés de l’opposition (Kornet Chehwane, indépendants, et même joumblattistes) ont – bien heureusement – mis les points sur les i, dénonçant toutes les avanies infligées quotidiennement à la Constitution, ainsi que la pratique politique viciée des dirigeants. À l’instar de Nassib Lahoud, pour lequel les scènes de ménage de l’Exécutif ont eu le franc mérite de prouver non seulement l’incapacité des gens du pouvoir à résoudre les crises socio-économiques, mais également « leur impuissance à ne serait-ce qu’expédier les affaires courantes ou assurer le plus simple des besoins » des Libanais.
Quant aux loyalistes de chaque camp, ils ont également fait ce qu’on leur a patiemment demandé : ne pas rompre la très fragile ambiance consensuelle entre la première et la troisième présidence. Une ambiance façonnée très patiemment par le tuteur syrien, secondé par un Nabih Berry plus mentor que jamais. Et qui a notamment estimé que la téléphonie mobile mènera le pays « à la guerre », comme « le pétrole l’a fait pour la région ». Sous l’œil et l’oreille amusés d’un Rafic Hariri, particulièrement détendu hier.
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