Joseph Houeiss avait été arrêté en juin 1992 par l’armée syrienne à Dhour Choueir, à la suite d’une collision entre sa voiture et une jeep militaire de l’armée syrienne, selon Solide. Accusé par le tribunal militaire syrien d’avoir heurté intentionnellement le véhicule de l’armée, il avait été condamné à la prison. Mais les ONG des droits de l’homme avaient réussi à obtenir des rapports médicaux selon lesquels Houeiss souffrait d’épilepsie, et tout permettait de croire, selon eux, qu’il ait été en proie à une crise d’épilepsie lorsque sa voiture a percuté la jeep de l’armée syrienne en 1992.
« Six jours après sa mort, son corps a été rapatrié vers un hôpital de Zahlé. Il a ensuite été inhumé à la sauvette dans son village natal », a poursuivi l’ONG. Une cérémonie a été organisée hier pour l’inhumation du corps, « mais il a été demandé aux parents de ne pas ouvrir le cercueil », selon Ghazi Aad, porte-parole de Solide. « Sa mère était en visite chez lui il y a deux semaines, et il se portait très bien. Les causes du décès sont toujours inconnues. La version officielle est qu’il est mort d’une crise cardiaque », a-t-il ajouté.
Dans une conférence conjointe le 11 juin au siège de la FDHDH, les associations Solide et Solida s’étaient dit préoccupées par le sort de Joseph Houeiss et des autres personnes présumées détenues en Syrie et dont le sort reste toujours inconnu. « Tous les rapports que nous possédons prouvent que les détenus vivent dans des conditions difficiles et dangereuses. Nous avons bien peur que les gouvernements syrien et libanais ne considèrent la mort (des prisonniers) comme la seule solution pour en finir avec le dossier », a indiqué Solide.
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