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Actualités

UNIVERSITÉS - Trente-deux étudiants en première année L’Usek inaugure sa faculté de médecine

L’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) compte désormais dix facultés. Hier, la faculté de médecine a été inaugurée au cours d’une cérémonie organisée sous l’égide du ministre de la Santé, Sleiman Frangié, et en présence du supérieur général de l’Ordre libanais maronite, l’abbé Athanassios Jalkh. Une cérémonie qui coïncide d’ailleurs avec le 25e anniversaire du transfert de l’hôpital Notre-Dame des Secours, le centre hospitalier universitaire de la faculté, dans les nouveaux bâtiments situés à Jbeil.
Pourquoi une nouvelle faculté de médecine, alors que le secteur est sursaturé ? « Car cette université forme plus de 5 000 étudiants dans les différentes disciplines, exception faite de la médecine, explique le doyen Gédéon Mohasseb. Nous avons pensé qu’il était tout à fait normal que les moines libanais, qui possèdent quatorze établissements scolaires, puissent assurer un cursus médical à leurs quelque 10 000 élèves. »
« Cette faculté n’augmente pas le nombre des étudiants en médecine, poursuit-il. Nous savons tous qu’environ 200 personnes se présentent annuellement aux concours dans les différentes facultés de médecine. Notre faculté recueille son lot d’étudiants. De plus, nos frais d’inscription sont inférieurs à ceux des autres facultés. »
Gérée par le Pr Mohasseb et le Dr Jean-Claude Lahoud, secrétaire académique de la faculté et chirugien orthopédiste à l’hôpital Notre-Dame des Secours, la faculté de médecine de l’Usek a été créée le 21 septembre 2002, par un arrêté ministériel n° 5294 du 9 avril 2001. Le 26 septembre le premier concours d’admission a lieu et le coup d’envoi des cours est donné le 14 octobre de la même année. Seuls trente-deux étudiants ont été retenus. « Nous savons tous qu’il existe au Liban un médecin par kilomètre carré, souligne le Pr Mohasseb. C’est pourquoi, nous avons choisi d’orienter nos étudiants vers la recherche médicale et scientifique. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs nous tablons sur l’excellence, exigeant ainsi de nos étudiants un niveau intellectuel assez élevé. Dans cette optique, toute personne ayant obtenu une note inférieure à 75/100 au concours d’entrée n’est pas admise. » Et d’insister : « Nous ne voulons pas créer des médecins chômeurs. Pour cela, nous cherchons à faire prévaloir la qualité sur la quantité. Nous estimons qu’un médecin ne pourra évoluer que par la recherche. C’est un must pour ne pas périr. »

Régime universitaire
et durée d’études
Le régime des études est fondé sur le système modulaire de crédits. Le premier cycle des études comprend 83 crédits étalés sur deux ans. Le deuxième cycle comporte 176 crédits étalés sur 4 ans. Au terme de ces six années, l’étudiant doit passer une année en internat. Mais pour y accéder, il devra être admis au certificat supérieur de thérapeutique. La durée de l’internat est de onze mois, au terme desquels l’étudiant doit rédiger une thèse médicale de fin d’études afin de pouvoir obtenir un diplôme de docteur en médecine. La faculté assure également un enseignement post-doctoral aux étudiants qui désirent aller plus loin dans leur carrière. La durée des études varie entre trois et sept ans, suivant la spécialisation choisie.
Les cours sont dispensés en langue française. Un cours intensif d’anglais médical est toutefois assuré aux étudiants de première et de deuxième années. Quant aux étudiants anglophones, ils passent le concours d’admission en anglais et apprennent les cours de première année également en langue anglaise. Ils suivront cependant des cours intensifs de langue française, parallèlement à leur formation médicale, puisque, à partir de la deuxième année, les cours sont entièrement prodigués en langue française. « Notre faculté est rattachée par des conventions de coopération aux facultés de médecine de Paris XI, de Tours et de Montpellier, en France, indique le Pr Mohasseb. Nous bénéficions ainsi de leur grande expérience dans l’enseignement médical et leur apport scientifique assure une neutralité pour nos examens et nos concours, puisque le jury d’examen est composé de professeurs libanais et étrangers, ces derniers étant moins perméables aux pressions et aux interventions locales à “la libanaise”. » Et de remarquer : « Nous cherchons à conclure de pareilles conventions avec des universités américaines afin d’assurer un éventail plus élargi de stages à nos étudiants, d’autant que les stages aux États-Unis sont souhaitables et recherchés. »
N.M.

Congrès sur le système digestif

Parallèlement à l’inauguration de la faculté de médecine, l’Usek a donné hier le coup d’envoi du sixième atelier de travail médico-chirurgical du tube digestif. Ce congrès, devenu une tradition annuelle, revêt une envergure internationale puisqu’il regroupe, aujourd’hui et demain à l’amphithéâtre de l’hôpital Notre-Dame des Secours à Jbeil, des spécialistes de renommée mondiale : le Pr Guy Bernard Cadière, l’un des pionniers de la coelioscopie dans le monde, le Pr Marc Duinslaeger, spécialiste de l’incontinence anale, le Pr Marc Giovannini, radiologue interventionnel, ainsi que cinq spécialistes d’endoscopie, Michel Cremer, Claude Ligaury, José Sahel, Daniel Urbain et Fazia Mana.
Vingt opérations et endoscopies seront retransmises en direct de quatre salles d’opérations. Les spécialistes libanais, arabes et étrangers auront ainsi la possibilité de discuter avec leurs collègues.
L’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) compte désormais dix facultés. Hier, la faculté de médecine a été inaugurée au cours d’une cérémonie organisée sous l’égide du ministre de la Santé, Sleiman Frangié, et en présence du supérieur général de l’Ordre libanais maronite, l’abbé Athanassios Jalkh. Une cérémonie qui coïncide d’ailleurs avec le 25e...